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Critique de Musa_aka_Cthulie


La voix est un recueil constitué de six nouvelles publiées entre 1956 et 1958. Avec un énorme défaut : elles sont toutes construites sur le même modèle, à tel point qu'on a l'impression de lire six fois la même histoire. Peut-être qu'après la publication de la première, on a demandé à Matsumoto de continuer à écrire dans la même veine. Peut-être qu'il a voulu donner au public et aux éditeurs ce qu'ils attendaient, sans prendre le risque de décevoir. Mais enfin, se répéter à ce point, ça ne devrait pas être permis.

Toutes ces nouvelles sont basées, non sur une enquête policière, mais sur un crime perpétré dans la grande majorité par un personnage ordinaire, qui bascule dans un délire meurtrier pour des motifs somme toute assez banals. Pour chacun de ces personnages, qui vivait jusqu'à présent comme tout le monde, dans un conformisme tout japonais, un détail va faire dérailler la routine de sa vie, un détail qui va lui paraître un obstacle insurmontable et qu'il n'imagine dépasser qu'à travers une action criminelle, alors que le bon sens aurait voulu qu'il trouve une solution ordinaire à son problème. S'ensuit invariablement le déroulement d'une spirale infernale dans laquelle le criminel s'enferme, s'imaginant tout maîtriser et commettre le crime parfait.

Je veux bien croire qu'il y a là, à travers ces histoires d'hommes ordinaires ne sortant jamais de la norme et dérapant pour une broutille, une critique de la société japonaise. Mais la même histoire, écrite sur le même schéma, six fois de suite, ça fait beaucoup. D'ailleurs, une des nouvelles sera des années plus tard réexploitée pour devenir un roman. Décidément...
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