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Critique de FrancoMickey


En y réfléchissant, je me demande encore comment j'en suis venu à me lancer dans un comics dont la couverture exhibe deux nénettes en tenue sexy et un énorme loup revêtant un blouson de biker. Toujours est-il que je me suis lancé corps et âme dans cette saga et que je ne le regrette pas. Oui je tease d'emblée mon ressenti et alors ? Un problème ? Je suis dans mon sanctuaire ici j'fais c'que j'veux. Circulez ou pliez-vous à mon joug (j'vous jure je ne suis pas communiste ni pro-Poutine hein, mais chut laissons la politique de côté c'est ennuyeux).

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce premier volet est jouissif. Pourquoi ? Car il pose des bases, mais des bases solides m'voyez ? J'entends par là de fondations en béton armé, dures comme du chiendent comme on dit dans mon jargon professionnel. Pour vous, jeunes - et moins jeunes - néophytes, on peut dire dures comme mes biceps, ou encore comme, non, non, non on s'arrête là. Je ne sais pas à quoi vous pensiez, mais je préfère vous arrêter tout de suite. Bref, toujours est-il que Florent Maudoux creuse une multitude de sillons, présageant de belles aventures hautes en couleurs pour la suite avec, en prime, quelques noirs desseins qu'on devine en filigrane.

Et c'est là le gros atout de ce début de saga : son intrigue, son histoire et ses (nombreuses) promesses pour la suite. L'univers est riche, son bestiaire également, les personnages sont savoureux, mais je ne parle pas uniquement du trio principal, non, j'inclus également les personnages secondaires, et la trame scénaristique est si dense qu'on ressent la maturité de l'idée de l'auteur. C'est donc une plume subtilement dosée et diablement maitrisée qu'exhibe notre Frenchy, pour le plus grand plaisir des fans du genre, mais pas que. Mais le véritable coup de génie réside dans un dosage parfait de tous ces ingrédients, si bien que le comics peut toucher un public extrêmement large. N'étant moi-même pas spécialement friand du genre fantasy X teenagers, force est de reconnaitre que je me suis pris au jeu, et pas qu'un peu.

Niveau graphismes à présent, c'est éventuellement ici qu'on peut trouver un petit, mais vraiment touuuuut petit, défaut. Si le coup de crayon de Florent Maudoux est affûté, précis et des plus élégants, le parti pris de l'encrage façon manga couplé à quelques passages coloriés m'a perturbé. Je n'ai non seulement pas saisi le concept artistique, mais en plus, les scènes en couleurs sont nettement plus charmantes et lisibles que le reste en noir en blanc, si bien que le retour au monochrome en devient frustrant. C'est d'autant plus dommage que le dessin et les styles sont tout bonnement mirifiques, seules des couleurs tout du long manquent à l'appel pour définitivement sublimer l'ensemble et atteindre le statut de chef d'oeuvre.

Bon, le temps c'est de l'argent, et le mien est cher, alors venons-en au bilan. Freaks' Squeele c'est un trio exotique qui s'attire bien évidemment tous les ennuis et les aventures hautes en couleurs inimaginables et possibles, car oui, sinon ce ne serait pas intéressant. En gros, il s'agit en quelque sorte d'une version de The Boys édulcorée, bon ok très édulcorée, ou, pour les plus fins connaisseurs, de la version « super-gentils » de Deadly Class. le Yin du bien et du mal quoi, ou la pilule bleue de Matrix pour les plus anciens. Enfin bref vous avez saisi l'idée non ? Faites un effort, je n'suis pas votre père j'vais pas tout vous expliquer. Quelle génération d'assisté(e)s bon sang. Tout fout l'camp.
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