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Critique de Klergau


Jean-Michel Maulpois, L'hirondelle rouge - Prose poétique - 2017 - 108 pages - ⭐️⭐️⭐️⭐️

« Je continue de chercher dans mon encre les yeux de mon père, les mains de ma mère. Je m'obstine et tends l'oreille. Aucune voix, aucun chant. Les souvenirs sont faits de petits riens qui durent, de petits riens très durs en travers de la gorge. »

Ce sont de courts tableaux évoquant la vie et la mort de ses parents en même temps que sa démarche face au deuil. La poésie et le désir peut-être pourront le sauver du noir absolu. L'écriture est très belle, simple, musicale. On ne comprend peut-être pas tout, mais la musique des mots entre en nous comme un doux savoir. Alors on devine, sous le chant, l'essentiel.

Jean-Michel Maulpois, le jour venu - Prose poétique - 2020 - 124 pages - ⭐️⭐️⭐️

C'est un peu la suite de L'hirondelle rouge. C'est encore très bien écrit mais c'est noir, très noir et très lucide sur la condition humaine. On y trouve peu de quoi espérer si ce n'est dans les mots et la poésie. L'auteur évoque encore ici la mort de ses parents, puis la sienne.

« Pourtant, il faut que tu comprennes cela : ce n'est pas nous qui possédons ce monde, c'est lui qui nous contient, nous protège comme le corps maternel abrite son enfant, comme le nid où éclôt le chant contient l'oiseau et comme la fleur contient le parfum. Ce qui s'en va, s'envole, s'échappe ou s'exhale est d'abord contenu, comme la langue dans le dedans obscur. Puis le désir entrouvre. le vêtement bâille, l'oiseau chante ou s'envole…»
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