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Critique de cedratier
« DICTIONNAIRE DE LA RATURE » G. de Maupeou, A. Sancerni, L. Trouillot (Actes Sud, 100 toutes petites pages).
J'ai du mal avec les pavés de 1000 pages, fainéant, je préfère les petits livres. En voici un bon. le projet des auteurs ? Faire un dictionnaire des mots à barrer des dictionnaires, au principe de leur inutilité. C'est assez délicieux, écrit avec élégance, finesse d'esprit et de belles références, ça se lape comme de bonnes gorgées de bière à l'ombre d'un parasol en été. On peut même en siroter l'une ou l'autre entrée dans sa voiture pendant un arrêt au feu rouge. Chaque petite définition est un aphorisme, ou un apophtegme (si si, ça existe), enfin, quelque chose de ce genre-là (j'espère que je ne dis pas de bêtise, mais quand même, ça en jette, ce genre de vocable). Parfois, il faut un peu se concentrer, mais le tout est très souriant. C'est inracontable, impossible à résumer… Quant à une critique…. Il ne reste qu'à citer un ou deux exemples :
NATIONAL : Epithète-épice dont saupoudrent leurs discours les nostalgiques de l'ancien (temps, régime, franc) pour relever une nation moribonde et trop fade à leur goût. Élan, fierté, front, sursaut, solidarité, soupe (ou soupe au lard), pain au chocolat sont des attributs « nationaux ». National se cuisine à toutes les sauces. Dans le camp d'en face, les tenants de la ligne dite républicaine opposent « républicain » à « national » : élan, fierté, front, sursaut, solidarité, soupe, pain au chocolat… Tous républicains !
Une autre ?
BLASPHEME : Offense faite à un « sans-existence-avérée ». le mot condamne un crime sans cadavre, que la victime présumée, par essence intouchable et magnanime, devrait pardonner d'un « les chiens aboient et la caravane passe ».
Amusez-vous bien.
J'ai du mal avec les pavés de 1000 pages, fainéant, je préfère les petits livres. En voici un bon. le projet des auteurs ? Faire un dictionnaire des mots à barrer des dictionnaires, au principe de leur inutilité. C'est assez délicieux, écrit avec élégance, finesse d'esprit et de belles références, ça se lape comme de bonnes gorgées de bière à l'ombre d'un parasol en été. On peut même en siroter l'une ou l'autre entrée dans sa voiture pendant un arrêt au feu rouge. Chaque petite définition est un aphorisme, ou un apophtegme (si si, ça existe), enfin, quelque chose de ce genre-là (j'espère que je ne dis pas de bêtise, mais quand même, ça en jette, ce genre de vocable). Parfois, il faut un peu se concentrer, mais le tout est très souriant. C'est inracontable, impossible à résumer… Quant à une critique…. Il ne reste qu'à citer un ou deux exemples :
NATIONAL : Epithète-épice dont saupoudrent leurs discours les nostalgiques de l'ancien (temps, régime, franc) pour relever une nation moribonde et trop fade à leur goût. Élan, fierté, front, sursaut, solidarité, soupe (ou soupe au lard), pain au chocolat sont des attributs « nationaux ». National se cuisine à toutes les sauces. Dans le camp d'en face, les tenants de la ligne dite républicaine opposent « républicain » à « national » : élan, fierté, front, sursaut, solidarité, soupe, pain au chocolat… Tous républicains !
Une autre ?
BLASPHEME : Offense faite à un « sans-existence-avérée ». le mot condamne un crime sans cadavre, que la victime présumée, par essence intouchable et magnanime, devrait pardonner d'un « les chiens aboient et la caravane passe ».
Amusez-vous bien.
