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Critique de dido600


Un livre édité pour la première fois en avril 1960, deux ans avant la fin de la guerre d'Algérie, puis saisi. Sous l'appellation «roman» et sous pseudonyme (choisi par l'éditeur). Il fut immédiatement interdit par les autorités françaises. L'éditeur, Jérôme Lindon fit face à la Justice qui voulut connaître le nom de l'auteur ainsi que celui des personnages décrits : Deux soldats déserteurs rencontrés en Suisse, Meier et Orhant, Mandouze, Vauthier, Allel El Mouhib, l'Abbé Robert Davezies. Condamnation pour «provocation à la désobéissance» ! L'auteur entre en clandestinité (il avait déserté durant l'automne 1958 et, grâce à Henri Curiel, avait participé, avec trois autres déserteurs, alors réfugiés en Suisse et oubliés de tous, à la création du mouvement d'insoumission «Jeune Résistance, JR»). L'ouvrage avait été largement diffusé par le mouvement étudiant français et parut ainsi dans plusieurs pays. Il fut même traduit en japonais.

L'histoire est simple et humaine : des jeunes , appelés à effectuer leur service militaire en Algérie pour combattre les «fellagas», refusent l'appel, non par lâcheté ou par égoïsme, mais seulement par engagement politique (après analyse des situations, discussions et réflexions, s'opposant aux prises de position des partis politiques de gauche de l'époque totalement ankylosés) en faveur des «damnés de la terre», contre la torture, contre l'exploitation coloniale… Au départ, ils n'étaient que quatre ou cinq. A l'automne 60, le procès du réseau Jeanson accéléra le processus. Par la suite, il y en eut des centaines et des centaines, déserteurs ou/et insoumis.
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