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Critique de nilebeh


Qui est cette petite vieille dame qui chaque jour parcourt la ligne 96 d'un bout à l'autre, dans ce Paris de veille de fêtes ? de la gare Montparnasse à la Porte des Lilas, elle nous fait passer devant l'église Saint-Sulpice, la Place des Vosges, le Paris chic et bobo des deux côtés de la Seine, La Grande épicerie, le Bon Marché, tout un monde ! puis par les rues populaires de Belleville et de Ménilmontant.

Paris tient un rôle important dans ce roman, le Paris de ceux qui s'y croisent sans se voir, de ceux aussi qui échangent un sourire, un mot gentil, dans le bus ou le métro. Francine fait partie de ces derniers, elle qui cherche une oreille prête à l'écouter. A plus de 80 ans, elle en a vécu des choses, depuis la douleur de la guerre et de la Shoah, le décès de son mari, l'indifférence de sa fille qui la laisse bien un peu seule et ce grand silence qu'elle voudrait combler, quelquefois.

Les thèmes de la vieillesse et de la solitude bien sûr imprègnent ce texte, mais sans larmoiements. Francine est plutôt une vieille ado, un peu facétieuse, observatrice (elle affuble tous les chauffeurs de bus de surnoms!), disponible aux rencontres. Elle se fait un peu avoir, en se mettant à la disposition de cette femme marginale à qui elle donne tout, écoute, cadeaux, services, argent. Mais donner, c'est aussi une façon de recevoir, n'est-ce pas ?

De rencontre en rencontre, Francine s'achemine doucement vers les fêtes de Noël, vers un possible partage, encore une fois, avec sa famille. Lucide, prête à ce que seront ses derniers moments, lucide et sereine.

C'est calme et doux, apaisé et sensible, drôle parfois, émouvant toujours. Un joli deuxième roman.
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