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Critique de Biancabiblio


Mars 1793, Olympe Chambeyrac et son barbon de mari sont à la chasse au sanglier en compagnie de leur piqueur Poudu, lorsqu'une femelle, pour protéger ses petits nouvellement nés, charge Nicolas Chambeyrac, le blessant mortellement.

Impuissante à sauver son époux, Olympe ramène le corps de son mari défunt ainsi que la dépouille de l'animal jusqu'au Puy-en-Velay, afin de relater l'accident au commissaire Philippot Philiot, qui accepte sa version des faits, les blessures du tanneur correspondant bien aux crocs de l'animal.

Olympe rejoint ensuite la tannerie et ses quatre enfants ainsi qu'Anaïs, sa plus fidèle amie, qui sert déjà de mère aux deux garçons et aux jumelles d'Olympe. Désormais veuve, Olympe veut prendre les rênes de la tannerie mais les hommes de la confrérie et l'oncle apothicaire de son défunt mari, ne l'entendent pas de cette oreille et comptent bien lui mettre des bâtons dans les roues.

Heureuement, Olympe est bien entourée : ses anciennes compagnes de couvent Anaïs, la boiteuse, et Euphrasie, l'aristocrate déchue vont l'aider à spéculer sur les biens nationaux, s'attirant les foudres du comité de salut local. Mais à jouer ainsi avec le feu, n'est-ce pas la prison, voire la guillotine, qui attend nos aventurières ?

Vous savez combien j'affectionne les destins de femmes et les romans historiques, je ne pouvais donc pas passer à côté d'Olympe qui joue son destin en pleine tourmente révolutionnaire, un roman qui allie avec talent les deux, grâce à la plume fluide et enlevée d'Hubert de Maximy qui fait revivre cette période troublée de notre histoire.

L'histoire d'Olympe, élevée au couvent depuis sa naissance et vendue (il n'y a pas d'autre mot !) à son mari prospère et gras est typiquement celle des femmes sous l'Ancien Régime qui ne pouvaient faire autrement que consentir aux unions décidées par leur famille ou ici par la mère supérieure du couvent du Puy-en-Velay où elle était pensionnaire.

Elle accepte ce mariage de raison sans regimber et va se couler dans le rôle de l'épouse dévouée et obéissante pendant douze ans, jusqu'au décès de son mari. Mais lorsqu'elle devient veuve et gagne le droit d'être indépendante, sans avoir de compte à rendre à quiconque, elle va prendre sa destinée en main et tracer sa route dans un monde d'hommes qui préféreraient la voir retourner à sa broderie et à ses enfants.

Ajoutez à cela la période sanglante à laquelle se passe ce récit, vous obtenez un roman passionnant de bout en bout avec ce qu'il faut de justesse historique, Hubert de Maximy connaît très bien son sujet cela ne fait pas de doute, de rebondissements et d'amour.

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