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Critique de BurjBabil


J'ai mis un certain temps (pour ne pas dire un temps certain) avant de produire un commentaire sur ce livre. C'est à cause (grâce ?) de la distance que j'éprouvais vis à vis de la narratrice.
En note de fin d'ouvrage, elle explique qu'un bon roman est forcément toujours basé sur le réel : « Plus l'auteur fait bien son travail, plus le lecteur a tendance à supposer que les événements qui se déroulent au fil des pages ont pu réellement se produire », et que celui-ci était finalement une nouvelle version de ses précédents, « Dans un roman que j'ai écrit il y a longtemps, Where Love Goes, j'explorais un mariage et un divorce, comme je l'ai de nouveau fait dans ces pages. Certaines scènes qui figuraient dans ce roman se retrouvent dans celui-ci sous une autre forme. », qu'il y avait une continuité : « un lecteur du premier jet de ce roman me fit remarquer une certaine ressemblance avec le plus ancien. Je fus moi-même surprise en constatant que j'étais revenue dans ce territoire apparemment semblable. ».
Voilà le noeud du problème. Bien sûr je comprends et adhère complètement à la variation naturelle de la manière d'appréhender la vie en vieillissant. C'est pour cela, dans un système de délégation de pouvoir comme le notre, que l'on doit impérativement se garder de nous laisser diriger par des représentants trop jeunes, bien que l'âge ne soit pas une garantie de se préserver de l'hubris...
Mais je m'égare un peu, revenons à Akersville.
J'ai aimé et détesté son personnage féminin. du viol au divorce, aucune de ses actions ne me convient. de l'accident à la transition de genre de ses enfants en passant par le féminicide et la tempête rédemptrice, je n'ai rien ressenti comme étant « naturel ». Toute la construction romanesque m'est apparue comme faisant partie d'un ensemble produit pour plaire aujourd'hui aux lecteurs occidentaux déchristianisés. Les bons sentiments (et les attitudes) ne m'ont pas suffit, il m'a manqué la spontanéité. C'était comme le nouveau bréviaire de toutes les attitudes à adopter aujourd'hui, toutes les conduites sociétales qu'il importe de tenir.
Entendons-nous bien, tout le thème du pardon, très développé et même central, est intéressant en soi. Il est d'ailleurs très exploré depuis fort longtemps par la littérature. A ce titre, nombre de petites phrases glissées ici et là sont très justes et résonnent positivement à la lecture. Pareil pour la tolérance, pareil pour l'amitié, pareil pour l'éducation...
Mais l'ensemble n'a pas sonné juste pour moi. Il ne suffit pas de jouer correctement des notes de musique pour créer un morceau mélodieux.
En lisant les critiques, je me rends bien compte que ce point de vue est loin d'être majoritaire mais las, ces quelques lignes traduisent assez justement ce que j'ai ressenti au fil de ma lecture.
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