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Critique de Northanger


Lecture détente par excellence que ces charmantes chroniques d'Edimbourg !

C'est toujours un plaisir de retrouver les habitants de Scotland Street, mais si certains d'entre eux ont déménagé pour voguer vers de nouveaux horizons. Comme Matthew par exemple, qui vient de convoler en justes noces et qui savoure son nouveau quotidien en distribuant (trop?) de petites attentions à sa jeune épouse Elspeth, qui attend un heureux événement. D'autres personnages restent malheureusement (ou heureusement pour le lecteur?) égaux à eux-mêmes : Irène, qui ne démord pas de ses principes éducatifss lamentables ou Bruce, toujours imbu de sa petite personne (et qui apparaît peu d'ailleurs dans ce tome, c'est dommage). Domenica et Angus, l'anthropologue et le peintre, eux, restent adeptes des joutes verbales à bâtons rompus et voient leur relation complice menacée par Antonia. Et bien sûr, il y a ce pauvre Bertie, qui attend toujours avec impatience ses dix-huit ans pour aller s'installer à Glasgow, loin de sa mère… Peut-être que la présence de son petit frère Ulysse, va l'aider à supporter les douze années qui le séparent de son oasis…

On sent toute l'affection ou au contraire la moquerie de l'auteur à l'égard de ses personnages. Il semble particulièrement attaché à Bertie, ce dont il s'explique dans un avant-propos touchant. le pauvre Bertie, qui ne semble pas grandir alors qu'au contraire, le monde change autour de lui, n'est pas au bout de ses peines avec sa mère !

Dans cette série, on oscille toujours entre raffinement et incongruité : p. 21-22 « Bonnard aurait sûrement apprécié Big Lou et, s'il avait été là, l'aurait représentée en train de frotter son bar, la tête penchée en avant, absorbée par sa tâche. » La peinture et la poésie font toujours irruption dans le quotidien, tout comme dans la série que j'apprécie encore plus, Isabel Dalhousie.

On est souvent à mi-chemin entre un hommage à l'Ecosse et une observation amusée des moeurs contemporaines. On apprécierait peut-être un peu plus d'action, mais les chroniques se présentent souvent comme des tranches de vie et à ce titre, on observe les mêmes lenteurs que dans la vraie vie.
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