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Critique de vilvirt


Alors, quel est le point commun entre Fanfaron le coq enragé, Lily la jument et Boone le chien aux grandes oreilles ? Non, ceci n'est pas le début d'un livre pour enfants mais une vraie question que je pose à celles qui veulent en savoir plus sur le premier tome des Hell's (Angels) Eight ! Et bien tous ces joyeux lurons vivent aux côtés de huit ténébreux Texas Ranger dont les seules préoccupations - en dehors de manger et de se taper dessus comme de bons vieux baroudeurs boostés à la testostérone - sont l'honneur et la protection des innocents.

C'est ainsi que dès le début du livre, nous faisons la connaissance de Caine Allen, l'un de ces hommes, un cow-boy avec un grand Stetson sur la tête (et un jean très très serré aussi. C'est pratique quand on fait du cheval). Allen est payé, lui et deux de ses compères, pour aller récupérer quatre jeunes femmes enlevées par des brigands et menacées des pires atrocités si l'on en croit l'auteur. Ni vu ni connu, nos trois héros partent sur les routes et ne tardent pas découvrir le campement des hors-la-loi où sont détenues les dâmoiselles en détresse. L'opération sauvetage est un succès, sauf que Caine tombe irrémédiablement sous le charme de l'une d'entre elles - Desi - que les autres ne semblent pas beaucoup apprécier et rendent responsable de leur enlèvement. D'ailleurs, Dési ne paraît pas très enthousiaste à l'idée de retourner en ville et Caine ne va pas tarder à découvrir pourquoi.

Sarah McCarty n'a pas vraiment fait preuve d'originalité avec cette série. Prenez un assortiment de beau mecs tourmentés par la vie avec un lourd passé, assez différents les uns des autres pour ne pas emmêler les pinceaux de la lectrice, si possible, un lieu à l'écart de toute civilisation, une intrigue bâclée et quelques belles héroïnes (au sang chaud) désespérées, et vous obtiendrez une trame vue et revue qui, cette fois, se passe au temps de la conquête de l'Ouest. Avec, malheureusement, pas mal d'incohérences historiques et linguistiques pour l'époque. (dues à la traduction ?...)

Caine Allen est un homme très viril, un solitaire qui a vécu des tonnes de trucs affreux pendant sa jeunesse (comme ses copains avec qui il a fondé Hell's Eight). Il s'est fait un défi d'éviter le mariage jusqu'à présent, mais les circonstances (bon, ok, il se fait un peu manipuler aussi) l'amènent à épouser Desi pour la soustraire à ses problèmes et la ramener dans son village perdu au milieu du désert. Seulement voilà : l'éloignement n'empêchera pas les ennemis de Desi de tout faire pour lui remettre la main dessus...

Je n'ai pas trouvé le comportement de M. Allen très fair-play si vous voulez tout savoir. Il se trouve qu'il doit, du jour au lendemain, protéger et défendre (ses devises tout de même !) une jeune femme qui a subi de terribles traumatismes, et il ne trouve rien de mieux à faire que de lui sauter dessus à tout bout de champ. Quand à elle, elle a beaucoup de mérite parce qu'elle finit par retrouver (rapidement) la joie de vivre grâce à l'orgasme à répétition. Autant dire que ces deux-là - ainsi que leur parcours respectifs - ne sont pas très crédibles.

Heureusement, au fil du livre, la situation s'améliore un peu. Caine montre son attachement à sa manière mais réalise avant tout qu'il doit faire preuve de douceur s'il veut apprivoiser sa petite femme. Et même si la fin est légèrement bâclée (je crois q'uon aurait tous souhaité voir les méchants mourir lentement suspendus par les pouces pour ce qu'ils ont fait à Desi), les derniers chapitres donnent quand même envie de lire la suite et de connaître l'histoire de toute cette bande de joyeux lurons.

Pour résumer, érotisme et aventures sont au rendez-vous, avec des indiens, des banquiers véreux, des brigands aux dents pourries (les méchants seront toujours moches - c'est prouvé par Harlequin : il y a eu une étude là-dessus), quelques animaux très futés (je ne parle pas des copains de Caine), et des bons sentiments à la pelle. Malgré le peu de crédibilité on passe quand même un bon moment. Il faut éviter de prendre les choses au premier degré, et seulement alors on pourra prendre toute la mesure des biceps de nos héros, apprécier les blagues fumeuses et les déclarations d'amour autour du feu de camp en mâchant du boeuf séché. (la vraie vie quoi !) En tout cas moi, j'ai appris qu'un cow-boy ne lâche jamais son Stetson, même pour aller au petit coin. Si c'est pas la classe...

Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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