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Critique de franksinatra


Deux criminels endurcis, Cotter et Tokowanda, détenus dans une ferme-prison mettent sur pied une évasion avec la complicité d'un vieux gardien, d'Holiday, la soeur de Toko et maîtresse de Cotter, et de Jinx qui pilote la voiture dans laquelle ils vont se faire la belle. Durant l'évasion, Cotter règle ses comptes et abat froidement un gardien et son compagnon de cellule. Il tue aussi, peut-être d'une balle perdue, Toko. le trio formé de Cotter, Holiday et Jinx prend la fuite et échoue dans une petite ville de l'Amérique profonde. le besoin pressant de fric amène Cotter à réaliser un casse qui se solde par la mort d'un homme. Les flics du coin ne tardent pas à lui tomber dessus mais , corrompus jusqu'à l'os, ils lui proposent de le laisser quitter la ville en échange des quelques milliers de dollars de butin. Cotter, cultivé et intelligent, trouve le moyen de les prendre au piège, avec l'aide d'un avocat marron, pour obtenir la preuve de la corruption des policiers qui sont alors à la merci du criminel. Avec l'aide de leurs nouveaux complices, Cotter, Jinx et l'avocat montent des coups de plus en plus gros, de plus en plus dangereux et sèment la mort sur leur passage sans aucun état d'âme. Dans le même temps, Cotter a fait la connaissance de Margaret Dobson, la fille d'un magnat industriel richissime de la région et s'en est amouraché, bien qu'elle éveille en lui des souvenirs douloureux profondément enfuis et qui lui déclenchent des peurs paniques. Mais Holiday, laissée de côté par Cotter qui ne supporte plus la nymphomanie et la jalousie de la soeur de Toko, n'apprécie ni l'avocat ni Margaret qui, elle aussi, refoule certains secrets et pourrait chercher à se venger de cette mise à l'écart et de cet abandon amoureux.

Il aura fallu attendre une dizaine d'années après la publication de son chef d'oeuvre "On achève bien les chevaux ?" pour que le talent d'Horace Mac Coy soit enfin reconnu et qu'il soit établi comme un très grand auteur de romans noirs. En effet, ce roman publié en 1936 n'a suscité qu'une attention éphémère Outre-Atlantique où son deuxième livre "Un linceul n'a pas de poches" ne trouve même pas d'éditeur. C'est donc grâce à Gallimard dans la collection du Monde Entier et dans la collection Série Noire au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale que la notoriété de celui qui est aussi scénariste à Hollywood va croitre même s'il ne sera jamais prophète en son pays puisque le "linceul" ne paraitra aux Etats-Unis qu'en 1948 et dans une version remaniée moins sulfureuse et que sa mort en 1955 passera quasiment inaperçue. "Adieu la vie, adieu l'amour" est le quatrième roman d'Horace Mac Coy et le deuxième publié dans la Série Noire. L'auteur y raconte l'histoire d'un jeune homme hanté par une peur sourde et profonde qui le pousse toujours plus loin vers le mal, et habité par un féroce mépris de la vie humaine. Entre épisodes sensuels et violence meurtrière, cette course au pouvoir et à l'argent d'un criminel obsédé par un double complexe à la fois de supériorité et d'infériorité, ne peut que mal se terminer. Fidèle à lui-même et à ses convictions, Mac Coy poursuit la critique virulente de la société américaine commencée dans les précédents romans, une société où règnent la violence et l'argent. Entouré de personnages aussi méprisables, veules et cupides les uns que les autres, le principal protagoniste ne trouvera pas dans l'amour que lui offre la seule figure aimable mais fragile de cette sinistre tragédie, la force de faire basculer son destin.
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