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Critique de NicolasElie


Une chronique de Seb, à retrouver sur Aire(s) Libre(s).
« Il marmonna quelque chose à part lui et s'en alla. Je restais couché là, songeant au coucher du soleil, essayant de me rappeler les couleurs. Je ne parle pas du rouge, je veux dire les autres teintes. À une ou deux reprises, je crus bien me les rappeler. C'était comme un nom qu'on aurait su, mais qu'on aurait oublié, dont on se rappellerait la longueur, les lettres et le rythme, sans pouvoir assembler le tout dans l'ordre exact. »

L'histoire. Avant la seconde guerre mondiale. Deux jeunes, Gloria et Robert, triment à Hollywood de figuration en figuration. Désespérés, ils décident de participer dans un des nombreux marathons de danse qui festonnent les comtés de Californie. le couple gagnant, celui qui restera à la fin, empochera mille dollars, une sacrée somme pour l'époque. Lorsque le roman débute, l'épreuve a débuté depuis 216 heures et il reste 83 couples en course.
Ce roman est le plus connu d'Horace McCoy, à cause de la puissance de la trame qui nécessite de l'endurance et dont le fonctionnement génère un grand suspense. Sans doute aussi que le film qu'en a tiré Sidney Pollack n'y est pas pour rien.
Horace McCoy est l'archétype de l'écrivain maudit des années de la grande dépression. Indépendant, rebelle et caustique, il a toujours moqué le discours officiel du « rêve américain » et a levé dans ses romans, le voile sur l'envers du décor, sale et glauque, corrompu et puritain. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant qu'il ait été mis au ban.

Dans ce roman noir épuré (peut-être que la traduction de monsieur Duhamel ne rend pas entièrement justice au texte d'origine, on sait qu'à l'époque, à la Série Noire, on n'hésitait pas à couper dans le vif pour des questions de format et de délais), je disais donc que dans ce roman épuré, d'aucuns diraient « à l'os », on y retrouve condensées toutes les obsessions de l'auteur.
La suite :

Lien : https://aireslibres.net/2024..
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