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Critique de fabienne2909


Cela faisait longtemps que je n’avais pas dévoré un livre en un seul week-end ! « Amelia » est en effet un roman prenant, qui ne vous lâche pas une fois que vous l’avez ouvert, grâce à un rythme haletant.

Kate est une brillante avocate qui élève seule sa fille Amelia, une adolescente de 15 ans. Kate habite dans les beaux quartiers de New York et tente de concilier du mieux qu’elle peut un travail très prenant, qui lui laisse peu de temps, et l’éducation de sa fille, qu’elle pense réussie. Et c’est vrai, Amelia est une adolescente intelligente et plutôt mature pour son âge, avec qui Kate s’entend très bien. C’est pourquoi elle ne dissimule pas son étonnement ce fameux jour de septembre où elle appelée, pendant une réunion importante, par la direction du lycée huppé dans lequel Amelia est inscrite, et qui lui annonce que cette dernière est suspendue du lycée, voire menacée de renvoi. Le temps que Kate arrive, elle découvre qu’Amelia s’est suicidée en se jetant du toit du lycée… Ce que Kate n’accepte pas, tant cela contrevient à l’idée qu’elle se fait de sa fille. Elle tente de faire difficilement son deuil, jusqu'au jour où elle reçoit un sms lui disant qu'« Amelia n'a pas sauté ».

Et voilà le coup d’envoi de ce roman de Kimberly McCreight. Celui-ci est construit plutôt finement, car il alterne les flashbacks adoptant le point de vue d’Amelia (avec des reproductions de textos et de statuts facebook – toutefois, est-ce le media utilisé par les adolescents en 2015 ? – qui permettent de se tenir à niveau sur le langage « branché » des jeunes), ce qui donne au lecteur une petite longueur d’avance sur Kate, et le déroulement actuel de l’enquête de celle-ci pour faire ressortir la vérité. Une enquête qui est un peu le point faible du roman, pour plusieurs raisons : Kate est au départ seule contre tous, est d’ailleurs seule à avoir raison contre tous, et mène une enquête qui se dénoue un peu trop facilement tout de même (bref, un thème un peu « blockbuster », soit un ouvrage un peu facile d’action qui coule tout seul. Le lecteur n’a pas besoin de trop réfléchir, il n’a qu’à se laisser mener. Ce que j’ai fait, je le reconnais. Tout en le regrettant un peu).
Les thèmes abordés dans ce roman sont classiques et un peu cliché aussi : les sororités (encore ! Cela ne donne vraiment pas envie d’étudier aux États-Unis, à force), les familles riches qui y ont participé et qui donc protègent leur fonctionnement, au moyen parfois de menaces, une direction d’établissement pas très claire… Quelques rebondissements pas très crédibles, voire même un peu ridicules à la fin viennent un peu gâcher le tout. C’est dommage, car ces points faibles cantonnent « Amelia » au polar commercial facile, ce qui aurait pu être évité avec un peu plus de subtilité dans le traitement de l’intrigue.
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