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Critique de Laureneb


Je vais faire entendre un avis divergent par rapport à la majorité des lecteurs ayant déjà écrit leur critique.
Ce que je reproche particulièrement à ce roman, c'est son manque de subtilité, les messages sont très appuyés : nous sommes tous frères, le racisme c'est mal, il faut respecter le cycle des saisons en traitant bien l'environnement. Et surtout, surtout, les femmes sont, par nature, condamnées à souffrir. Par nature, ou plutôt, selon la volonté divine. La famille se dit en-dehors des églises, mais sans être vraiment panthéiste. Et l'écriture est pleine de références bibliques appuyées, très appuyées - tous les chapitres s'ouvrant sur des citations de l'Ancien Testament. le Père est un prophète, la Mère est la Mater dolorosa, les soeurs sont l'une la Vierge sainte, l'autre Marie Madeleine, les frères sont les simples d'esprit heureux qui rejoindront le royaume des cieux. Et que l'image du sang est marquée... Rouge du sang des règles, de la perte de la virginité, des souffrances de l'accouchement. le rouge est donc la couleur de la souffrance des femmes. Les malheurs s'accumulent donc sur les filles et les femmes, dans une liste excessive.
Et donc, dans ce roman qui m'a donné l'impression de vouloir réunir toutes les thématiques à la mode, les hommes - sauf le Père - sont tous présentés comme des monstres. Là encore, cela manque de subtilité...
Quant à la figure du Père, j'ai trouvé que ses contes étaient répétitifs. L'auteure veut apporter de la poésie, mais j'aurais préféré qu'elle s'appuie sur des contes cherokees plutôt que sur des histoires inventées. L'origine indienne des personnages n'est d'ailleurs qu'un prétexte pour dénoncer le racisme, mais sans que cette culture ne soit vraiment mise en valeur - et, en toute honnêteté, j'ai trouvé à nouveau des longueurs à la description du jardinage qui revient à chaque chapitre.
Enfin, l'héroïne n'en n'est pas vraiment une. Elle est impuissante face à ce qu'elle voit, elle n'agit pas sur le cours des événements. Les passages que j'ai le plus appréciés sont donc ceux où elle se réfugie dans l'écriture qui devient une thérapie.
Il manque donc pour moi un enjeu romanesque, et surtout une écriture plus subtile.
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