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Critique de Kirzy


Aussitôt dévoré le tome 1 du feuilleton Blackwater en mode goinfre que le deuxième fut avalé, tout aussi addictivement.
Comme le titre l'indique, l'intrigue est cette fois construite autour de l'édification d'une digue censée protéger la ville de Perdido des crues ravageuses. Michael McDowell intègre de nouveaux personnages dans la galaxie Cuskey qui vont venir perturber ou renforcer la guerre entre la matriarche Mary-Love et sa belle-fille Ellinor. J'ai particulièrement apprécié le personnage de la pauvre Queenie … D'autres personnages de la famille Cuskey, peut exploité dans le premier tome sont également mis en avant de belle manière, comme Sister, la fille de Mary-Love, qui révèle son jeu avec brio.

Pour le reste, j'ai regretté qu'Ellinor soit un peu retrait. Plus mystérieuse que jamais, chacune de ses apparitions électrise mais l'auteur fait le choix de faire mariner son lecteur. Et lorsque le surnaturel jaillit, dans une seule scène ( chapitre « La Première pierre » ), cette fois, waouah, l'effet de sa violente crudité est maximal et rompt le ronron répétitif des affrontements ( un peu longuets ) entre Mary-Love, Ellinor et Sister.

Et puis, il y a ce dernier chapitre aux dernières pages absolument magistrales. Stephen King, maitre en la description des terreurs enfantines, auraient pu les écrire avec son art à faire surgir l'horreur d'un environnement quotidien et banal :

« En cas de pluie, elle s'installait sous le porche, sur la chaise la plus proche des marches afin qu'au moindre bruit suspect provenant de l'intérieur elle puisse s'enfuir dans la cour. En ces pénibles occasions, Frances ne se risquait surtout pas à tourner la tête pour regarder les fenêtres du grand salon, par crainte de ce qui pourrait lui rendre son regard. Aux yeux de la petite, la maison était une tête gigantesque, et elle, un juteux morceau de viande idéalement tombé dans sa bouche béante. le porche de devant figurait cette bouche au large sourire, la balustrade blanche en constituait les dents du bas, la frise en bois qui la surplombait les dents du haut, et la grosse chaise osier sur laquelle elle était assise, sa grosse langue verte. Frances attendait, se demandant à quel moment les mâchoires se refermeraient sur leur proie. »

Le tome 3 à paraître le 5 mai s'intitule La Maison, justement … J'y serai !
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