AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Christophe_bj


Jarred se retrouve paralysé après un accident de voiture qui entraîne la mort de Mélissa, sa passagère. Il renoue avec son père, après dix ans de silence, son adolescence ayant été particulièrement riche en bêtises de toutes sortes, certaines graves, avec des parents tous les deux alcooliques et le décès prématuré de sa mère d'une rupture d'anévrisme. ● Ce roman est rempli de pathos et de clichés. Celui du mâle blanc hétéro made in US qui dissimule sa sensibilité sous des actes répréhensibles, ou bien avec de l'alcool, ou encore grâce à des paroles brutales, fait florès : le livre entier est construit dessus, le fils ressemblant au père par cet aspect prédominant de leur personnalité. ● Ils n'arrivent pas à exprimer leurs sentiments (et les conséquences sont terribles) : voilà la loi-clé du livre, on ne peut pas dire que ce soit très original. ● Les femmes, d'un autre côté, sont consolantes, bienfaitrices, mais victimes… ● Fallait-il trois cents pages pour rabâcher tout ça ? On s'ennuie dans d'interminables répétitions des mêmes actes et des mêmes paroles. L'action évolue très peu. Il aurait fallu cent pages de moins et une vraie intrigue. ● le parallèle entre deux époques, tarte à la crème des romans ces derniers temps, en l'occurrence entre l'adolescence de Jarred et son âge adulte, devenu paraplégique, ne suffit pas à dynamiser l'ensemble. ● La majeure partie du livre consiste en des pugilats sans cesse recommencés entre le père et le fils, ces deux êtres blessés par la vie mais finalement si sensibles et si bons. ● le seul intérêt du livre est de nous faire sentir les sensations et les émotions de se retrouver en fauteuil après un terrible accident. Elles sont bien restituées et c'est touchant. Les réactions des autres aussi sont intéressantes, avec la sempiternelle question « Comment est-ce arrivé ? » qui exaspère Jarred, les offres d'aide maladroites, la pitié à laquelle Jarred répond par son cynisme. ● « le lâche » est selon toute apparence un titre ironique car il ne fait aucun doute que Jarred ne l'est nullement ; au contraire il affronte cette situation avec un réel courage. ● Cela dit, je ne comprends pas qu'on ait attribué le Prix du Premier roman étranger à un livre si convenu (jusqu'à sa dernière ligne). D'ailleurs selon toute apparence il ne s'agit pas d'un roman, le protagoniste s'appelant Jarred McGinnis.
Commenter  J’apprécie          459



Ont apprécié cette critique (44)voir plus




{* *}