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Critique de MissJZB


Au vu des avis positifs ici, je sens que je vais passer pour un vilain mouton noir, mais je ne peux pas m'empêcher de venir déposer un petit mot à cette heure tardive de la nuit où je me vois contrainte de fermer Odalisque en étant fâchée avec l'auteur qui me donne l'impression de m'avoir vendu des promesses non tenues.

J'ai attaqué ce livre après avoir connu un bon regain d'intérêt pour la fantasy grâce à Stormdancer (je cite la référence pas vraiment pour faire de la pub, hein, mais la chronologie c'est important) que j'ai surtout salué pour la qualité de l'écriture qui donne du relief à des personnages qui pourraient être assez simples, j'en conviens, sans cela. C'est ce que je reproche souvent à la fantasy : le côté manichéen dans la psychologie, l'absence de profondeur et l'attachement facile. C'est exactement le sentiment que j'ai eu avec Odalisque et ce que j'en retiendrai.

Tout commençait pourtant si bien. le style était fluide, l'intrigue agencée autour d'un harem offrait un goût d'exotisme assez sympathique. J'ai avalé les 100 premières pages d'une traite, eh oui, en relevant par-ci par-là des choses qui me faisaient tiquer, mais sans m'y appesantir, car je me disais qu'une fois l'histoire bien en place, des explications seraient données. Eh bien, inutile qu'elles le soient, on devine les grandes lignes, et même les petites qui se dessinent au compte-gouttes, chapitre par chapitre. Aucune surprise me concernant.

À mon sens, Odalisque est un tome d'introduction sacrément délayé qui tourne en rond, se mord la queue plutôt deux fois qu'une. Comme je le disais, les personnages manquent sacrément de relief et les relations qu'ils nouent ne m'ont pas touchée, voire pire, pas convaincue du tout. L'auteur abuse d'un pseudo mystère, ses héros répétant à l'envi qu'ils ont le sentiment d'être là pour une raison qui les dépasse... Et pendant ce temps-là, on ne cesse de nous parler des dieux oubliés et de la Percheron du tout-début.

En quelques mots, on voit où veut en venir l'auteur dès le début, et ça a éprouvé mes nerfs, ma patience, ma mansuétude en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Qui plus est, Fiona joue sur la cruauté gratuite, c'est de la surenchère pour choquer, pas vraiment pour étayer son décor et son ambiance.

Un exemple de ce qui m'a hérissé le poil en termes de rabâchage psychologique de base. Non, ce n'est pas un spoiler, comme vous le verrez si vous lisez, car on nous rabâche plusieurs fois ce point, presque à tous les chapitres : un personnage, un nain nommé Pez, se fait passer pour un idiot fini, un bouffon dans toute sa splendeur. Mais, accrochez-vous, en fait, c'est un être d'une intelligence redoutable et il ne le dit qu'à peu de gens... soit, au bas mot, à quasiment tous les gentils (vraiment gentils) dont il, s'il vous plaît, a l'air d'infléchir le destin tant l'auteur lui donne une importance imméritée selon moi.

Hormis la fluidité de l'écriture, un raté monumental pour moi. Fiona a de la chance, quand elle était encore dans mes bonnes grâces (avant le cap des 100 pages, donc), j'ai été jeter un oeil au prologue du Don, le tome 1 de la trilogie le dernier souffle, et j'ai trouvé une belle intensité à la relation amicale dépeinte en quelques pages. Pour tout vous dire, il y a plus d'intensité dans ces quelques pages que dans les 250 à 300 que j'ai subies... lues d'Odalisque.

PS : Une amie lectrice m'avait prévenue en me disant que cette série n'était pas, selon elle, la meilleure de l'auteur. Elle estime que le dernier souffle est plusieurs crans au-dessus, contrairement à Percheron où il lui aura fallu attendre le tome 3 pour lire avec un ersatz de frénésie.
Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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