AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de valest


Les désabusés Jake et Chuckie, respectivement catholique et protestant, traînent leurs désoeuvrement dans une Belfast divisée, érigeant leur amitié en contre-exemple absolu d'un conflit dont les tenants et aboutissants se brouillent à mesure que les saisons s'égrènent et que les dépouilles anonymes et malchanceuses s'empilent. Des illusions tragiquement déchues, des rapports sociaux globalement accidentés, des états d'âme plus ou moins affirmés, ennui, célibat souvent forcé, beuveries, emplois précaires, désintérêt total pour la guerre civile qui se déroule sur leur pas de porte aucun des deux hurluberlus ne trouve sa place dans la société nord-irlandaise.
Rien de réjouissant, et pourtant si, c'est un livre prenant et surprenant, une galerie de personnages souvent peu glorieux mais aussi singuliers qu'attachants, dont nos deux protagonistes sont le dénominateur commun.
Ces deux prolos au destin capricieux, contrarient à eux seuls un climat délétère de désunion et de tensions tantôt sourdes, tantôt assourdissantes, et soulignent l'absurdité de ce conflit.
Pas de mélodrame, un roman drôle, poétique, jamais alourdi par le contexte politique, une complainte irlandaise farfelue, rythmée, ou l'amitié, l'espoir, le rire, le disputent au repli sur soi, la détresse et la raison.
Commenter  J’apprécie          100



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}