L'ABCdaire de la calligraphie chinoise

Cet ouvrage a pour une part les défauts de ses qualités : l'introduction est intéressante mais certains articles de l'ABCdaire reprennent mot pour mot son contenu, pour d'autres, ils sont complémentaires. Selon si on choisit de picorer ou de lire de bout en bout ou de naviguer au fil des renvois, l'impression peut être variable. J'ai pu expérimenter que c'est parfois piégeux de naviguer au fil des renvois car certains termes peuvent être employés en chinois sans traduction à l'intérieur d'explications, mais sont développés à d'autres endroits avec pour entrée la traduction française, sur laquelle on tombe plus ou moins par hasard et pas toujours au moment où on la cherche... L'ouvrage étant court, on fait vite le tour et on s'y retrouve (quand on reprend l'ordre alphabétque en l'occurrence), mais cela casse tout de même le fil de la pensée.
De nombreuses illustrations complètent les définitions, dommage qu'elles ne soient pas toujours traduite ou expliquées. Par exemple : "poème galant adressé à un jeune homme" où l'auteur propose une composition savante et audacieuse" (p112) : cela attise ma curiosité, mais aucune explication supplémentaire n'en est faite et je n'ai pas l'expérience suffisante pour pouvoir effectuer cette analyse moi-même...
Cependant, j'ai bien compris que l'essence de la calligraphie chinoise vient de la force intérieure du calligraphe. "Dans la tradition chinoise, un "objet" est beau lorsqu'il est en mesure de suggérer une activité intérieure rythmée et bien organisée" (entrée "Beau").
J'y ai retrouvé de manière plus distancée, historique et technique ce que j'avais compris de Et le souffle devient signe : ma quête du vrai et du beau par la calligraphie de François Cheng. Un bon complément !