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Critique de palamede


« L'histoire se fait avec les armes. La philosophie avec les idées. »

Sur une île prison au large de l'Italie, bloqués par une tempête trois inconnus vont se confier et tisser des liens. Ainsi Paolo et Luisa qui viennent visiter des prisonniers, l'un son fils meurtrier politique récidiviste, l'autre son mari violent coupable d'avoir tué deux hommes, et leur garde sur l'île, Nitti, n'hésiteront pas à révéler leur fêlures à leurs compagnons d'une nuit.

Soucieuse de montrer la face obscure de l'histoire italienne, partant d'histoires individuelles, comme dans ses romans, Eva Dort et Tous sauf moi, qui en révèlent d'autres épisodes peu glorieux — l'annexion du Haut Adige (Tyrol du sud) et la colonisation brutale éthiopienne sous Mussolini, les années Berlusconi, la tentation de la droite extrême et la crise des migrants, pour ne citer qu'eux — dans Plus haut que la mer Francesca Melandri met en scène les années de plomb. Epoque où la violence aveugle qui a endeuillé son pays était selon son héros, Paolo, celle de révolutionnaires usant de mots creux, symptômes de la misère de leur langage et de leur engagement.

Toujours en quête de vérité, Francesca la militante livre un roman historique profondément humain. À une époque politiquement violente où les actes perpétrés étaient choquants, ses personnages malmenés par la vie nous émeuvent, tout comme la nature qu'elle suggère magnifique et indomptable.
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