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Critique de mireille.lefustec


Roman tendre et douloureux. Finaliste du prix Campiello;

Fin des années soixante-dix, dans une prison spéciale de haute sécurité, perchée sur une petite île de la Méditerranée.
Après "Eva dort" Francesca Melandri poursuit sa recherche parmi les interstices de l'histoire en nous racontant des années pesantes, même si on les voudrait lointaines, plus d'actualité.

En premier, il y a l'île. L'île avec "le bras de mer couleur feuilles de vigne piquetées de vert-de-gris". Elle "n'était pas en pleine mer, mais elle semblait bien l'être."
Et pour des prisonniers,"il n'y a pas de mur plus haut que la mer."
Elle est une importante protagoniste cette île-prison, l'Asinara, qui fut un des symboles des années de plomb quand elle retenait tant d'irréductibles fauteurs de la "révolution".
L'histoire est racontée de façon délicate et touche notre âme en dépit du contexte pesant de cette difficile période historique.
Deux vies parallèles réussissent, par simple hasard, à avoir des contacts puisqu'il s'agit de deux visiteurs qui arrivent par les mêmes bateaux.: un père, submergé par la douleur: "Chaque fois que la conscience de soi lui revenait, elle pesait sur sa poitrine comme une pierre tombale", et l'épouse d'un homme violent.
La force tranquille de la femme et la compréhension réciproque qui s'installe seront un bienfait pour l'homme.
Un troisième personnage est intéressant, c'est Nitti, l'agent carcéral, le "gardien au visage délicat".

Francesca Melandri a une extraordinaire capacité à faire vivre ses protagonistes comme si on était dans leurs corps et dans leurs âmes. (C'est ce que j'ai ressenti.)

Un coup de cœur.

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