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Critique de ulysse13003


Qui n'a pas encore lu Melville et souhaite avoir quelque idée du génie de l'écrivain américain, avant de se hisser sur le dos énorme de Moby Dick, lira avec profit ces Îles Enchantées. En Dix Esquisses précédées chacune de quelques vers de poésie à la beauté sombre et envoûtante , l'auteur dresse le portrait géologique, mythologique et historique des îles Galapagos où il fit escale quelques années après Darwin, dans les années 1840.
Dans la veine de "L'Histoire générale des plus fameux pyrates" de Daniel Defoe, se pressent dans dans ce désert de lave flibustiers, boucaniers, ermites ou souverains d'une république éphémère. Melville ajoute à ces galerie les portraits plus contemporains des baleiniers venus quérir le spermaceti des cachalots. Echouent aussi sur ces îles inhospitalières des Indiens Cholos, débarqués pour chasser la tortue.
Mais à par ceux qui y possèdent leur épitaphe, la plupart ne font qu'une halte dans ce Tartare de scories, tant les ressources y sont précaires. Les seuls hôtes immémoriaux de ces îles sont les tortues, les iguanes et les innombrables espèces d'oiseaux marins qui peuplent le Roc Rodondo ("la volière de l'océan", Esquisse troisième) sur plusieurs étages à la manière de sculptures sur une cathédrale. Comme dans la Genèse, les animaux précèdent les humains dans ces dix chapitres. L'écriture de Melville est enchanteresse : on y trouve la précision du naturaliste, la verve d'Edgar Allan Poe et la beauté funeste des Fleurs du Mal.
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