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Critique de chartel


Herman Melville annonce son projet dans son roman: "jusqu'à ce jour le cachalot, qu'il soit abordé par la science ou par la poésie, n'a vu retracer toute sa vie dans aucune littérature. Alors qu'on a parlé de bien d'autres chasses aux cétacés, l'épopée du cachalot n'est pas encore écrite." Moby Dick nous emporte par le souffle de son style (magnifique traduction d'Henriette Guex-Rolle aux éditions GF-Flammarion). Certains se lassent des digressions encyclopédiques qui nuiraient à la progression du récit, mais ce sont pourtant des passages d'une grande truculence. L'humour de l'auteur s'y déploie avec intelligence, sa tonalité ironique et une certaine autodérision brouillent constamment les pistes, tant et si bien que le lecteur ne sait plus si on est dans l'objectivité scientifique ou les convictions partisanes d'un militant. On est toujours entre chien et loup, entre science et poésie, entre rigueur et légèreté.
Melville, enfin, se présente presque en homme de théâtre tant le narrateur laisse place aux voix des personnages. Que ce soient Achab, Starbuck, le charpentier ou Stubb, leurs voix font avancer le récit avec vivacité et spontanéité.
Melville a composé une grandiose épopée pour le plus grandiose des mammifères.
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