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Critique de MrVladdy


Bien qu'il s'agisse d'un classique de la littérature américaine, « Moby Dick » ne m'avait jamais attiré plus que ça. Je ne connaissais que les grandes lignes de cette histoire et en voulant me remettre à lire, je me suis dit que cela pourrait être sympa de le découvrir surtout que « Star Trek – Premier contact » – qui y fait une référence – avait su attiser un peu plus ma curiosité. C'est donc confiant que je me suis plongé dans la lecture de ce pavé.

Et cette confiance, je l'ai gardé… du moins lors des 200 premières pages. On découvre le personnage Ismaël, on se ballade avec lui le long du port, on fait connaissance avec Queequeg (pour qui j'ai eu beaucoup de sympathie également dès le début) et il se dégage une ambiance qui me plait énormément. Tout ceci dure jusqu'à ce que l'on embarque à bord du Péquod.

A partir de ce moment là, ma lecture est devenue un peu plus fastidieuse. J'ai même eu la sensation qu'il y avait deux livres en un. le premier, celui qui a débuté avec les 200 premières pages, m'a bien plu. J'ai aimé cette aventure maritime et cette chasse à la baleine avec le personnage d'Achab que l'on adore détesté et qui fonce inéluctablement à sa perte ainsi qu'à celle de ses camarades marins. le deuxième livre quant à lui qui se fond dans ce récit m'a moins captivé. C'est complet si l'on veut vivre l'expérience d'un baleinier et découvrir son univers mais l'ensemble est quand même un brin pompeux. du moins, je n'ai pas trouvé ça passionnant surtout que ça casse le rythme de l'aventure sans que cela apporte quoique ce soit malgré la richesse des éléments fournis.

Avec cette sensation de fusion de deux livres en un, Melville me perd un peu. Il y a d'ailleurs de nombreux chapitres où j'ai même eu tendance à perdre de vue qui était le narrateur. C'est dommage tout cet aspect compliqué (sauf si vraiment on réussit à rentrer dedans) car dans l'aventure, l'écrivain possède un style agréable. En tout cas, on le sens impliqué dans son ouvrage, crédible et passionné par ce qu'il nous raconte. Malgré ses lourdeurs, Herman Melville m'a embarqué dans son époque avec son côté à la fois rude et poétique. Certains détails paraissent un peu plus « léger » de nos jours et c'est aussi pour cela que je pense qu'il est important de remettre cet ouvrage dans son époque ainsi que son contexte (surtout pour les 300 pages un peu plus « technique »).

Heureusement, les 200 dernières pages sont à l'image des 200 premières. La technique cesse progressivement d'alourdir le récit, l'aventure prend fin et même si l'arrivée de Moby Dick arrive tardivement, il y a quand même une satisfaction chez moi d'avoir réussi à lire ce livre dans son intégralité. Ce n'est pas un ouvrage si simple que cela, on est loin de la simple chasse à la baleine (tout l'aspect humain est d'ailleurs intéressant aussi) et je suis ressorti de ma lecture épuisé (dans le bon sens du terme).

A chaud, les 300 pages « technique » de l'époque m'ont vraiment ennuyé. Avec le recul, je me dis qu'ils apportent quand même une certaine dimension aux 400 autres pages lié à l'aventure. Est-ce que « Moby Dick » aurait été plus efficace et plus plaisant sans la technique? A vrai dire j'en sais trop rien mais ça faisait un moment que je n'avais pas autant sué devant un pavé littéraire qui ne me laisse clairement pas indifférent.
Lien : https://leslecturesdevladdy...
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