AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Franck, Franck, Franck, je ne sais pas sur les pompes de qui tu as dû chier pour posséder un karma aussi dégueulasse mais ce devait être quelqu'un de très haut placé dans la hiérarchie divine.

Il y a six mois, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Il y a six mois, ta fille était encore en vie.

Yannick, Yannick, Yannick.
Plus qu'un prénom, un mantra.
La seule échappatoire à la folie qui te guette, Franck.
L'unique moyen de te relever en éradiquant de la surface de cette terre l'assassin de ta petite adorée, de ton mariage heureux, de ton futur insouciant.
De disquaire, il allait muer en un pisteur infatigable avant de déclamer sa sentence définitive.
Yannick, profite bien de ces soirées-là car elles semblent désormais comptées...

Mention vous convie à une traque.
De celles qui ne se refusent pas.

Sur une bande-son ascendant rock n'roll, l'auteur de décrire les affres d'un père dévasté, emprisonné dans sa propre quête de vengeance.

Les mots sont courts, tranchants, acérés comme des coutelas.
L'ambiance pesante, le scénario ravageur.
Car, et c'est là qu'il est fort le bougre, non content de développer un récit hyper addictif, Michaël Mention aura eu le bon goût d'y entremêler petite et grande Histoire afin que le lecteur que je suis en ressorte un peu moins con (juste un chouia, mais quand même).
L'expression tomber de Charybde en Scylla prendra ici tout son sens en la personne de Jim Jones, pas forcément le mauvais bougre mais pas, intuitivement, le premier mec que l'on penserait inviter à la fête des voisins.

Les Gentils se révélera finalement comme un road-trip échevelé durant lequel un mec habité par le chaos n'aura de cesse de chuter alors que le lecteur, un brin naïf, voire exagérément optimiste, n'aura de cesse de se murmurer que jusqu'ici, tout va bien, jusqu'ici, tout...

Un énorme merci à Babelio et aux éditions Belfond Noir pour cette nouvelle claque littéraire.
Commenter  J’apprécie          498



Ont apprécié cette critique (47)voir plus




{* *}