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Critique de Ophelliot
CARMEN, m'a beaucoup plu et touchée, j'en ai beaucoup aimé l'écriture.
Donc, l'auteure écrit ce que fut sa mère, son enfance, sa vie de mère, d'épouse et de femme au siècle dernier quand la société accordait peu de droits aux femmes.
Certes ce n'est pas en soi original, beaucoup d'écrivain(e)s ont traité de ce thème universel, et ont eu besoin d'écrire après la disparition de leur mère. Mais l'écriture, un mélange de stream of consciousness et de langage parlé, et l'ampleur du projet et son aboutissement cohérent (c'est tout le XXème qui se déroule sous nos yeux, en arrière-plan ou imbriqué) sont à souligner.
Personnage dont la toute jeunesse a été explosée par son père (« parce que c'était une fille, parce que c'était comme ça »), à l'image de nombreuses autres de son temps dont l'adolescente fut shuntée.
Carmen c'est une femme qui métamorphose cette blessure première et en fait une force quand elle devient mère, un aiguillon pour pousser ses enfants hors du monde des pauvres dans lequel elle les a posés à leur naissance.
Femme multiple, étonnante, aimante, volontaire et solitaire malgré ses huit enfants, elle incarne dans « le monde du bas » quelques aspects du féminisme car battante, insolite et parfois …insolente ; c'est Carmen.
J'ai littéralement savouré les pages sur l'éducation des enfants (y compris religieuse), sur la culture, ou celles écrites sur le corps de cette femme : corps qui n'avait pas existé mais que les souvenirs de l'auteure réhabilitent.
Un hommage émouvant, un bon moment de lecture, une belle découverte.
Donc, l'auteure écrit ce que fut sa mère, son enfance, sa vie de mère, d'épouse et de femme au siècle dernier quand la société accordait peu de droits aux femmes.
Certes ce n'est pas en soi original, beaucoup d'écrivain(e)s ont traité de ce thème universel, et ont eu besoin d'écrire après la disparition de leur mère. Mais l'écriture, un mélange de stream of consciousness et de langage parlé, et l'ampleur du projet et son aboutissement cohérent (c'est tout le XXème qui se déroule sous nos yeux, en arrière-plan ou imbriqué) sont à souligner.
Personnage dont la toute jeunesse a été explosée par son père (« parce que c'était une fille, parce que c'était comme ça »), à l'image de nombreuses autres de son temps dont l'adolescente fut shuntée.
Carmen c'est une femme qui métamorphose cette blessure première et en fait une force quand elle devient mère, un aiguillon pour pousser ses enfants hors du monde des pauvres dans lequel elle les a posés à leur naissance.
Femme multiple, étonnante, aimante, volontaire et solitaire malgré ses huit enfants, elle incarne dans « le monde du bas » quelques aspects du féminisme car battante, insolite et parfois …insolente ; c'est Carmen.
J'ai littéralement savouré les pages sur l'éducation des enfants (y compris religieuse), sur la culture, ou celles écrites sur le corps de cette femme : corps qui n'avait pas existé mais que les souvenirs de l'auteure réhabilitent.
Un hommage émouvant, un bon moment de lecture, une belle découverte.
