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Critique de levonslencre


Nous voici dans un village reculé d'Espagne, aux côtés des ouvriers et des paysans, au milieu des cadavres des suicidés qui semblent s'accumuler sur ces terres hostiles. Nous sommes baignés par leur histoire. Mettre fin à ses jours ressemble à une malédiction qui plane au-dessus de chaque habitant. Et dans ce décor aride, Angie a quitté Londres et son amant qui s'est jeté dans la Tamise pour renouer avec son passé. Angie est indépendante, solitaire, elle boit, elle jure, elle fait du curé son amant. Et quand les héritières de Don Julian, retrouvé pendu, débarquent et veulent tout chambouler, Angie ne l'entend pas de cette oreille.
Un roman noir plein de saveurs qui renverse les codes. Dans beaucoup de récits Angie aurait été un homme et l'histoire n'aurait pas été aussi actuelle. En cela le roman d'Olga Marino m'a beaucoup plu. Toutefois je lis peut-être trop de romans noirs et il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour être totalement happée et bousculée par ma lecture. Venir juste après Continents à la dérive n'étant pas non plus une tâche aisée ! J'ai beaucoup aimé les passages consacrés à Nigel, l'amant et peintre londonien, et sa vision des couleurs toute en poésie. Mais donner des touches fantastique et fantasmagoriques auxquelles le lecteur va croire n'est pas évident dans un récit réaliste et malheureusement l'esprit d'Emeteria a manqué de substance pour me convaincre. Une lecture dépaysante et originale où la sécheresse et l'ambiance oppressante sont bien palpables, malgré cela je m'attendais à vibrer un peu plus pour notre héroïne et pour cette lecture.
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