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Critique de talou61


Pour ne jamais oublier la vie de nos ancêtres…

Une saga familiale que j'avais envie de lire depuis longtemps…

Dans ce premier tome, on suit les vies, dans un petit village de Corrèze, de différentes familles dont celles des Vialhe et des Dupeuch de 1899 aux années 1920.

L'auteur, ancien agriculteur, connaît bien la terre, l'attachement de ceux qui la travaillent, la dureté de ce métier, les aléas climatiques et cette région de la Corrèze où il a vécu toute sa vie.

Il décrit aussi très bien, ce temps où le père était le maître de la famille : empêchant ses enfants de faire des études, décidant du mariage de ses filles afin d'agrandir le domaine ; ce dernier ne se partage pas (il doit revenir au fils aîné) mais se fait fructifier !

La première guerre mondiale entraîne la perte des jeunes hommes de ces campagnes, où les femmes s'investissent dans les travaux agricoles et toutes les tâches.

La fierté des campagnes, où un homme préfère se suicider, accablé de dettes, où les jeunes femmes commencent à s'émanciper en choisissant leur époux et leurs professions.

Le début de ce nouveau siècle, le 20ème, qui voit arriver la mécanisation des travaux agricoles, la ligne de chemin de fer, mais aussi la difficulté de rechercher un emploi en dehors de la ferme, où un homme travaille pour 20 sous par jour (le prix de 6 oeufs).

On suit les personnages à travers leurs réussites, leurs échecs, leurs rêves, leurs blessures, la pauvreté, les maladies et la mort.

Les jeunes contestent cette société patriarcale et les femmes débutent leur indépendance en choisissant leur métier et leur époux entraînant la désertification de ces campagnes,.

Il y a aussi ceux qui restent attachés à cette terre bien peu reconnaissante à leur labeur…

J'ai aimé cette lecture immersive dans le début du 20e siècle où les conditions de vie différent assez peu de celles des siècles précédents ; où les chatelains deviennent maires du village, où l'arrivée d'une batteuse à vapeur compte plus que les élections législatives, où la potée est toujours sur la table (lard, choux, patates et pain).
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