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Critique de lagier


Je remercie Masse Critique Babélio et les éditions L'Aube (le 1 en livre) pour m'avoir donné l'occasion de lire ce récit.
J'ai suivi avec intérêt ce reportage au jour le jour de deux journalistes restés bloqués à Wuhan lors du début de la pandémie Covid 19. L'écriture est agréable et le découpage en cours chapitres rend la lecture addictive. On comprend petit à petit comment la Chine a géré ce début de pandémie... La Chine ne semble pas avoir pris tout de suite pris la mesure de la situation et a quand même laissé s'échapper une sacré bombe à retardement sur le reste de la planète. Car notre monde a changé depuis et on peut penser qu'il ne sera plus jamais le même désormais. Alors que finalement on découvre que, comme on pouvait s'y attendre, le premier médecin à avoir évoqué cette pandémie a été décrié par le Parti, avant d'être réhabilité... une fois mort.
Ce récit met l'accent sur les méthodes "à la Chinoise", on y découvre que les Chinois sont comme les Français, comme les Européens, comme tout le monde ; ils critiquent leur gouvernement qui les ont confiné et obligé à porter un masque. Seul différence avec nous, eux n'ont pas le droit de s'exprimer librement contre le pouvoir.
Je me suis posé une question (et c'est le mérite d'un récit comme celui-ci), comment un état comme la Chine peut surveiller une population de plus de 1,3 milliards d'individus ? Qui gère les données collectées par les QR-code ? Qui gère cet espionnage permanent des sujets Chinois ? Il en faut du monde pour cela... et j'ai fini par ma demander comment était géré cette armée nécessaire pour traiter et analyser les données... c'est un des sujets qui m'a interpelé.
Ce récit a aussi le mérite de nous faire partager une tranche de vie de deux journalistes. Je dois dire que ce n'est pas un métier qui me fascine, tant les médias jouent aujourd'hui avec nos peurs pour parler et reparler et encore reparler d'un sujet, jusqu'à finir par raconter n'importe quoi pour avoir de quoi alimenter un journal de 20h ou une matinale. Ils ont fini par nous faire oublier que certains journalistes font peut-être encore leur métier avec passion, avec l'envie d'informer dans déformer. J'ai l'impression que Mr Arnauld Miguet fait partie de ces journalistes... et ça c'est un plus pour son récit qui ne nous vend pas du sensationnel, mais plutôt du vécu.
Pour le reste, j'ai depuis longtemps fermé les ondes, clos les journaux papiers pour ne plus écouter le radotage permanent qui fait du sensationnel autour d'un sujet dramatique qui touche tout le monde. Alors, j'ai finalement apprécié de lire cette tranche de vie, écrite avec un peu de recul puisque les événements datent de début 2020.

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