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Critique de markko31


Bohème des années 30 à Paris, dans un Montmartre à cent lieues de la carte postale.
Joey/Henry et son comparse Carl, apprentis écrivains, multiplient les rencontres plus ou moins louches, les arnaques mesquines en manquant le plus souvent du minimum vital : un estomac plein.

Ecrire, créer, oui, plutôt moins que plus, plus tard peut-être. Il faut dire que les femmes occupent le plus clair de leur temps. Elles défilent, et même si parfois mal traitées par ces jeunes mufles qui font leurs armes, elles sont plutôt vivantes, superbes, pathétiques : Mara, Colette ou Nys entre autres…

On l'imagine on est pas chez Martine (ou alors un rêve sale: « Martine déambule Place Clichy »), mais chez Miller, alors oui c'est plutôt vert, plutôt cru, mais avec du style, un style vif et mordant.
Possible que la patine du temps nous fasse apparaitre pittoresque ce qu'aujourd'hui on nommerait misère sociale et nous masque ce que ces chroniques peuvent avoir de sordide.

Et pourtant, cette jeunesse exilée volontaire dans les bas-fonds parisiens possède un élan vital qui emporte le morceau. Ces perpétuels affamés semblent surtout assoiffés d'un absolu, à la poursuite d'un rêve hédoniste. In extremis la plume de Miller, des années plus tard, se teinte de nostalgie.
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