ABC Warriors - The Volgan war, tome 4

Dernier épisode de la série The Volgan War. Moins dans la narration et la description des relations entre les personnages, plus dans la baston classique façon comics. Les ABC Warriors prennent une déculotté mémorable. Et pendant ce temps-là, alors qu'ils se font hacher menu, le scénariste développe une amourette entre Joe Pineapples et Juanita. Bon, ça fait très fleur bleue et mièvreries cucu-la-praline. On s'en serait un peu passé si elle ne permettait d'ajouter une couche supplémentaire de détritus sur l'horreur autoritariste de la colonisation de Mars telle que Pat Mills l'imagine : le président Diaz ("Juanita", "Diaz", pourquoi cette coloration hispanisante ?) possédé par une entité extraterrestre (la bonne excuse, comme si l'humanité n'était pas assez douée naturellement en malignité pour être obligé de faire intervenir un alien - non pas que je sois contre l'utilisation de travailleurs émigrés mais, là, ce n'était pas une franche nécessité), a fait un lavage de cerveau à la bombasse pour pouvoir profiter de ses faveurs sexuelles. Lavage de cerveau, épousailles et Mars, ça ne pouvait pas manquer, ça finit en divorce façon Paul Verhoeven dans Total Recall. A la différence près qu'ici c'est Lori Quaid qui tient le flingue et que, certainement pour échapper aux problèmes de droits d'auteurs, Juanita ne va pas jusqu'à dire : "Consider this like a divorce !".

Coté bande dessinée pure, les dessins sont aussi bons que dans les précédents volets. Pourtant, j'ai senti mon enthousiasme baisser. La répétition des effets de lumière et d'explosion, les reflets sur le métal, les millions de plans successifs enchainés pour donner une profondeur avec une perspective aérienne, à la longue, malheureusement, on finit par s'y habituer un peu...