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Critique de LoupAlunettes


Avec la collection Heure noire de Rageot, il y avait la lecture frisson avec le Mortimer Mort de Peur de Agnès Laroche, mais il y a aussi sous le même chapeau l'instant policier avec l'héroïne de Christophe Miraucourt dans "Enquête avec Léa".

Ces romans courts et très accessibles sont à rapprocher des séries Syros de la collection Souris Noire, avec une note plus appuyée sur le processus d'enquête plus apparent pour le genre policier Heure Noire.
Souris Noire mettra un peu plus l'accent sur une aventure d'enfants, le fond policier servant presque comme d'excuse d'un fond choisi.

Avec cette série, l'auteur nous fait véritablement suivre chaque étape d"une enquête policière, sans violence à l'identique de Syros. Ainsi très simplement, les jeunes lecteurs arriveront à s'y retrouver dans la logique comprenant le crime, le mobile, les preuves, les témoins et les alibis.

Léa est une collégienne qui n'hésite pas à fouiner dans les petites affaires criminelles de son petit patelin de Rebais-Les-Carrières.
Elle est tombé dans la marmite à cause du papa, capitaine de la gendarmerie et aussi de sa belle-mère, Flora, également gendarme.
Bien que dissuadée de se mêler des affaires sérieuses d'adultes, Léa et ses amis, Inès et Maxime, ne peuvent s'empêcher de s'investir dans les petites affaires de la gendarmerie.

Il est heureux pour la fiction et pour les lecteurs que la famille discute des affaires à table, cela met Léa en première ligne pour récolter les informations et inscrire les faits importants dans le carnet dont nous profitons des pages à la fin de quelques chapitres.

Comme un véritable enquêteur, l'auteur nous enjoint à faire le point avec Léa.
Il ajoute aussi d'autres petites expériences, connaissances apprises par les jeunes amis, qui pourraient être intéressantes pour les jeunes lecteurs.
En l'occurrence ici, de temps à autre nous en apprenons sur le métier de pompiers et pompiers volontaires. Ils seront les seconds héros de fond.

Revenons rapidement à l'histoire du tome.
Des incendies criminelles commencent à se déclarer à plusieurs jours d'intervalles à Rebais-Les-Carrières et les pompiers ont bien à faire pour sauver ce qu'il y a à sauver.
Les gendarmes sont aussi un peu en difficulté.
A Rebais-Les-Carrières, tout le monde se connait, qui aurait motif à détruire le bien de son voisin?
Des jerrycans vides sont trouvés près des lieux incendiés et à chaque fois, l'agent immobilier, Monsieur Berthier, également pompier volontaire, se trouvait sur les lieux.
Il est aussi celui qui avertit les pompiers des sinistres.

Nous sommes en effet sur un jeu d'apparences,
les faits n'aidant pas beaucoup.
La proximité des habitants en prendra un coup, divisant les enfants dans la cour de récré.
Il est intéressant de présenter la façon dont les choses se répercutent à tous les étages, l'auteur le présente d'une façon très simple.
Il exempt d'ailleurs tous élans dramatiques pour ne garder à chaque fois que la substance utile.

Le frère de Inès est trouvé près du premier feu déclaré, amusé, il se filme sur la scène et le poste sur les réseaux sociaux. Il n'est pas celui qui a prévenu les autorités.
Nous abordons sans forcer le trait le sujet de la responsabilité.
Inès et Ninon, dont la première ferme incendiée appartenait à ses parents, vont se brouiller, le père de Léa interrogera le jeune frère de Inès et cette dernière aura une réaction spontanée malheureuse avec sa meilleure amie, pensant la culpabilité de son frère déclarée.

Christophe Miraucourt s'en tiendra à l'essentiel encore une fois et par des raccourcis choisis, on le devine à la lecture, réussira à aborder tous ses thèmes et boucler son affaire.
On remarque une invitation à sortir du livre et une discussion entre adultes et ados proposée car le mobile final devrait demander, volontairement, un peu plus d'éclaircissement de la part d'un adulte pour restituer le contexte qui préoccupera le criminel.

Une série très adaptée et bien faite pour des ados de 9-10 ans, pour intéresser sur des sujets de société abordables (l'auteur dédie le roman à son frère pompier), pour faire apprécier le genre policier à cet âge également.
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