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Critique de fanfanouche24


Découverte absolue , de hasard... lors d'une de mes nombreuses pérégrinations en librairie...
Je ne connaissais pas du tout, ni le nom, et encore moins les qualités de documentariste...de cet écrivain

La première phrase du 4 ème de couverture est un résumé idéal: "N'appartenir" ou quand la colère se fait salvatrice et pleine d'humour"
"Né d'un père mauritanien, diplomate et musulman et d'une mère française, assistante sociale, professeure, athée et féministe, Karim Miské est une bizarrerie aux yeux de ses contemporains. Une tête d'arabe avec des manières de blanc"

L'auteur narre le basculement de son enfance, causé par une parole malheureuse de son grand-père adoré, dans un ailleurs violent, caché, qui orientera toute sa vie, sa profession, ses engagements personnels. Il refusera d'être d'aucun pays, ni d'aucun bord.
Texte court qui exprime de façon fulgurante la violence et l'insupportable de toute ségrégation...

Texte authentique, coup de poing... Un grand-père qui l'adorait, et au bout de sa vie, fatigué,malade, ce grand-père adulé lâche des mots fatidiques, qui révèle brutalement le refus rentré de ce petit- fils, mi-arabe, qu'il n'a jamais, a fond, accepté.

En dépit de la gravité du sujet, de la gaieté, de la colère... L'humour , l'auto-dérision sauvent notre écrivain de l'amertume et de toute aigreur revancharde !...

L'auteur croit en l'homme, en la littérature, mais surtout pas aux systèmes,
ni aux diverses propagandes ! Un récit de l'arrachement, de la colère absolue face à la bêtise et à tous les sectarismes existants .
Une narration qui montre simplement le racisme brut et primaire, la banalité du mal, des ségrégations qui enlaidissent les enfances et gangrènent plus tard les comportements adultes.


Une lecture forte qui pointe des sujets sensibles , nous faisant abondamment réfléchir...

"Car il y a de la douleur à voir l'autre ne pas entrer dans le cadre commun, celui qui permet de dire : il est de mon sang, de ma foi, de mon côté, on partage quelque chose de précieux et de particulier. Il y a de la douleur à renoncer à ce qui nous unit." (p. 68)
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