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Critique de Mondaye


Premier point à mentionner, il s'agit d'une relecture, donc pas de « grande sutprise ».
Deuxième point ma lecture c'est faite en anglais.

De ce fait, il y a eu au début sinon des « difficulté : du moins une certaine « lenteur » à ma lecture. Non que la plume de l'auteur soit à blâmer, elle est relativement confortable une fois le train pris. Sauf sur un point. Et j'ouvre là une grande parenthèse de déchainement.
Du fait du racisme latent (voire même apparent) de l'auteur, outre les qualificatifs racistes qui parsèment l'oeuvre (nigger, negro, darky, pickanniny pour n'en citer que quelques uns) l'auteur attribue aux personnages afro-américain de son histoire un accent retranscrit à l'écrit à couper au couteau qui rend déjà leur passage difficilement compréhensible, mais également une grammaire effroyable.
Et ce n'est là qu'un des points sur lequel ledit racisme transparait. On pourra également citer la manière dont ceux-ci post libération, hors de leur état d'esclave soient incapables de se débrouiller et sombrent dans touts les vices. On pourra citer la manière dont la mère de Scarlett explique pourquoi il fait se montrer doux et patients avec eux car « ce ne sont que des enfants » et ce quelque soit leur âge. Mais le passage qui m'a le plus choqué outre cette attitude susmentionnée d'Ellen est sans doute situé au tout début du livre, lorsque Gerald rentrant à la maison parle de son achat … à la manière dont lui et Scarlett l'évoque on pourrait songer à un cheval. Lorsque qu'au bout de plusieurs lignes je me suis aperçue qu'il s'agissait d'une femme. Autant dire que je me suis sentie plutôt… nauséeuse.
Je vais stopper là mon déchainement. Car d'une part il est facile de juger les opinions de quelques qui a après tout baigné dans ce genre de préjugés dès l'enfance. Ensuite car si cela représente une part du récit sur laquelle on ne peut fermer les yeux, ce n'est pas là son but.


Passons à l'histoire. Où pour commencer la trame historique.
Mon premier point est un regret. Celui que l'avant guerre nous présenté de manière si succincte. Car si l'héroïne a beaucoup d'élément de comparaison avec les temps jadis, la période de guerre, est presque la seule que nous connaissons arrivé à l'après guerre, époque pour lesdites comparaisons.
Ensuite que le parti pris de l'auteur soit aussi évident, aves des Yankee capable des pires atrocités et des confédérés chevaleresque au possible.
Sinon l'escalade de la guerre, de l'optimisme joyeux des débuts à celui de déni aveugle de la fin, avant la débandade est remarquablement bien rendue. de même l'ambiance étrange de cette vie qui en dehors des flots de blessés et travaux dans les hôpitaux semble continuer à bouillonner en ville, ou les plus grandes préoccupations sont dans un premier temps l'arrivée des « luxes » comme le café, le thé et les articles de modes, avant de devenir des denrées plus commune. Les réceptions se poursuivent et les codes continuent à être observé avec la plus grande rigueur possible. Et comment un mot de travers et un peu de bon sens sont considérés comme traitrise et défaitisme. … Comment les gens considérés de « mauvais teint » son mis au banc d'une société qui est pourtant menacé de destruction. Bref cette peinture est splendidement rendue.
De même les difficulté de l'après guerre, et la reconstruction. En revanche les motifs de l'émergence du Ku klux clan sont assez… discutables. Là encore on sent un parti près très marqué de l'auteur avec lequel on ne peut nullement agréé, et avec une vision des « envahisseurs » d'une noirceur qui tient de la caricature.
Mais l'ensemble est particulièrement intéressant.



J'ai pour le moment surtout parlé de l'histoire avec un H majuscule, mais il est temps de m'attaquer à l'histoire.

Autant en emporte le vent, vous le savez sans doute déjà en un mot comme en mille c'est une grande histoire d'amour. Tempétueuse, calamiteuse et grandiose, mais une histoire d'amour tout de même.
Et pas d'histoire d'amour sans amants, et j'ouvre donc la ronde des personnages…

Scarlett… autant prévenir que guérir, si vous cherchez une héroïne douce au grand coeur vous avez frappé à la mauvaise porte.
Car si Scarlett possède une force et une humanité qui ne peut que nous touche, c'est en revanche le personnage le plus haïssable qui soit.
Mauvaise amie, mauvaise épouse, mauvaise soeur, mauvaise mère…
Elle est vénale et grippe sous, égoïste et vaniteuse.
Certes elle a une grande force de caractère qui ne peut que force l'admiration, une capacité de résilience tout simplement remarquable. Et l'on peut pleinement comprendre son refus de se conformer aux normes stupides de la société. Mais est il besoin en même temps que ces codes de jeter par la fenêtre ses principes, ses valeur et vertus en prime ?
A cela s'ajoute une capacité d'abstraction proche d'un caillou. Son matérialisme en toute chose (Ashely mis à part où elle fait preuve d'une bêtise crasse et d'une mièvrerie dégoulinante) est trop extrême pour provoquer chez moi autre chose qu'un profond énervement.

Certes, autant être honnête, elle a connues des temps plus que difficile, et y a fait face avec une force remarquable. Et elle est plus « adaptable » que la communauté dont elle est issue dont les bêlements sur ce qui n'est plus, et leur incapacité de se relever de leur défaite plutôt que de fermer les yeux très fort, sont aussi agaçants. Mais justement de par cette force, pourquoi n'a elle pas celle de garder un peu de douceur. ?

Reste que le personnage est profondément humain, et si l'on ne peut que conspuer ses défaut, on peut également admirer sa force de caractère.


Passons à Rhett… et bien autant l'avouer c'est sas doute le personnage qui m'a le plus charmé. Car quoiqu'il annonce à Scarlett que lui et elle sont en tout point semblable… et bien malgré ses dire, il possède encore du coeur. Il est en vérité la version tempérée de Scarlett, avec le bon sans avoir trop le mauvais. Les lignes qui l'introduisent résument remarquablement bien le personnage. Oui cette allure de pirate ou d'aventurier, c'est tout lui. Et par son caractère fort, son impertinence, son libertinage et son non conventionnalisme… il ne peut que séduire. (Du moins les lectrices sinon les lecteurs)
Moqueur certes, vexant aussi, impitoyable dans son rejet des codes moraux… mais tout en gardant des valeur profondes, qui transparaissent pour son admiration pour Mélanie.

Mélanie… c'est un personnage auquel on fait eu début peu de cas ou justice, et qui pourtant possède une force morale tout simplement renversante, et une pureté défiant l'entendement. Pureté qui pourrait être nommé naïveté. Mais plutôt que de nous donner envie de rire d'elle ou même de la prendre en pitié, on ne peut que l'admirer.

Ashely. Une lavette peut-être. Disons que ses troubles de l'âme je les comprends, son inadaptation je la comprends aussi. La seule chose que je n'ai pu lui pardonner, c'est de ne pas avoir su aimer Mélanie comme elle le méritait.

Histoire d'amour, histoire de guerre… mais histoire de vie aussi. Mais pour le coup, retracer tout le livre comme j'aimerais le faire reviendrais à spoiler l'oeuvre pour ceux ne l'ayant pas lu… et présenterait un intérêt restreint pour les autres…

Je terminerais juste sur la fin, qui est à la fois splendide et… terriblement frustrante. Même si elle est en toute logique avec l'oeuvre, même si on ne peut pas la qualifié de « décevante » en temps que choix narratif elle est « décevante » car on aurait aimé qu'elle soit autre qu'elle soit moins… ce qu'elle est.



SYNTHESE

Pour résumé, un livre passionnant, quand on parvient à regarder au-delà des défauts du parti pris. Les personnages sont d'une grande finesse et l'histoire et l'Histoire sont toutes les deux comptée dans un style fluide offrant un excellent moment de lecture.
Je le recommande vivement, ne serait-ce qu'en terme de culture, mais aussi pour lui même.
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