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Critique de Arnaud302


Une déception, qui mettrait presque en colère tant le livre démarre bien pour sombrer peu à peu dans le ridicule.

Le roman est construit autour d'un personnage, Holly Sykes, que l'on retrouve à différentes époques, des années 1980 aux années 2050. A chaque époque, un personnage et un milieu social différents sont décrits. le passage consacré aux étudiants privilégiés et snobs de Cambridge est le plus réussi du lot, par sa férocité comique.

... Et puis ça se dégrade lentement. Les signes avant-coureurs du désastre s'annoncent quand le livre s'attache à suivre le mari de Holly, reporter en Irak (série de chapitres moralisateurs sur le thème de "la guerre c'est mal", et "on n'y sait jamais qui sont les gentils et les méchants"...), puis par le récit poussif des derniers jours d'un écrivain sur le déclin, qui semble faire écho aux angoisses de l'auteur à son propre sujet.

Mais le grand n'importe quoi, c'est le dernier tiers, où le livre bascule brutalement dans un récit d'heroic fantasy bâclé, pour lequel l'auteur semble lui-même n'éprouver aucun intérêt. On ne reconnaît plus le style enlevé du début; les barbarismes, les répétitions et les lourdeurs de style s'enchaînent Ça a manifestement été écrit très, trop vite et même pas relu. Il fallait probablement sortir le bouquin rapidement pour l'été et démarrer tout de suite l'écriture de l'adaptation au cinéma.

Anecdote: le comble du ridicule est atteint quand un des personnages, qui a disparu dans les années 1980 et revient d'entre les morts dans les années 2030 demande à un autre quels ont été les événements marquants des 50 ans qu'elle a manqués. On lui répond: la réélection de Barack Obama...

Au final, un livre qui laisse le sentiment de s'être fait flouer. Les amateurs de bonne littérature populaire pourront s'arrêter au premier tiers du livre, les amoureux de science-fiction trouveront mieux ailleurs.
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