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Critique de Noctenbule


Kentaro Miura monte en niveau dans l'horreur. Cela nous manquait les corps découpés en mille morceaux et les cadavres qui s'empilaient. Il renoue aussi avec plus de corps nues de femmes et des gros plans sur des parties de sexes multipartenaires. Sans oublier la scène masturbatoire de fin qui va ravir plus d'un lecteur. Surtout que la mise en page et la représentation se rapprochent d'une scène de porno et de hentaï. Il y a tout de même un coté dérangeant car cette cheffe des armées prend du plaisir solitaire en se remémorant des corps qui crament sur des buchers qu'elle allume. C'est un regard assez vicieux car on nous donne à voir une adolescente, mineure, vierge, nue avec des fantasmes morbides.

Puis deux systèmes s'exposent pour mieux souligner leur contradiction. D'un côté, nous trouvons les ultrareligieux qui sont des adeptes de la torture en tout genre. Ecartelage, brûlage de pied, arrachage de peau.. et tout ce qui passe par l'esprit des tortionnaires. Nous allons avoir jusque des doubles pages pour que nous comprenions bien l'horreur qui règne. D'ailleurs, le mangaka insiste beaucoup avec le dessin où l'on arrache lentement les seins des femmes. On le retrouve plusieurs fois. Et de l'autre, des adorateurs d'un bouc qui prônent le sexe à outrance. Les inquisiteurs cherchent, entre autre chose, ces hérétiques pour les massacrer. le tout bien entendu pour la gloire de dieu. Tout est permis quand on vend une cause et que l'on est un bon orateur.

D'autres personnages font leur entrée. L'ouvrage débute avec un gamin Izidro. Malgré son jeune âge, il est téméraire, manipulateur et provocateur. Aucun doute qu'il jouera un autre rôle plus important pour la suite. On rencontre Luka, la cheffe des prostitués qui tente de créer une zone sécurisée. Tout ce qu'elles gagnent, elles doivent le partager entre elles équitablement. Une position qui n'est pas toujours facile à défendre. La peur règne et cela incite les gens à l'individualisme. Ils n'hésitent pas à dénoncer n'importe qui pour se faire bien voir. Tout comme jeter des pierres sur ceux incriminer. La tension est palpable et montre la faiblesse de l'humain. Casca pointe le bout de son nez et montre qu'elle est toujours dans sa tête en état d'enfant. Par contre, son corps est celui d'une femme. Impossible de ne pas le voir tellement il est mis en avant et sublimé. Une forme de déesse érotique qui mérite d'être idolâtrer. Est-ce une sorcière pour autant? le lecteur est emporté dès la première page dans ce tourment d'horreur, de cruauté et d'injustice. Espérons que cet angle voyeuriste s'atténuera pour laisser plus au récit plus concret.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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