>
Critique de cleophas35
Il ne faut pas lire Monfreid avec le filtre de la bien-pensance contemporaine. Il n'en résulterait qu'un jugement sévère sur l'auteur et une incapacité à croire des récits dérangeants qui remettent en cause notre vision actuelle du monde et de l'histoire coloniale.
Si l'on accepte de se dépouiller de notre vision moderne, ce livre offre alors la rencontre avec un auteur incroyable, épris de liberté. Un aventurier comme il en existe peu, faisant preuve d'une vraie indépendance d'esprit. Monfreid accepte de payer le prix de ses aventures et de sa liberté : il se désintéresse du matériel, épouse la condition de ceux qu'il côtoient (il change d'ailleurs de nom et de religion) et s'interdit tout jugement sur des systèmes différents de notre système occidental dans lequel il a grandit.
Il en résulte un double témoignage : témoignage d'une vie incroyable, parfaitement romanesque, et témoignage sur les pratiques des populations africaines et arabes qui contrôlent Bab-El-Mandeb, le détroit d'accès à la Mer Rouge.
Monfreid se lit facilement. L'action prime toujours sur l'analyse, mais le regard perçant de l'auteur, qui s'autorise parfois une certaine prise de recul, permet à chaque lecteur de faire sa propre analyse et de tirer les conclusions qu'il souhaite.
Si l'on accepte de se dépouiller de notre vision moderne, ce livre offre alors la rencontre avec un auteur incroyable, épris de liberté. Un aventurier comme il en existe peu, faisant preuve d'une vraie indépendance d'esprit. Monfreid accepte de payer le prix de ses aventures et de sa liberté : il se désintéresse du matériel, épouse la condition de ceux qu'il côtoient (il change d'ailleurs de nom et de religion) et s'interdit tout jugement sur des systèmes différents de notre système occidental dans lequel il a grandit.
Il en résulte un double témoignage : témoignage d'une vie incroyable, parfaitement romanesque, et témoignage sur les pratiques des populations africaines et arabes qui contrôlent Bab-El-Mandeb, le détroit d'accès à la Mer Rouge.
Monfreid se lit facilement. L'action prime toujours sur l'analyse, mais le regard perçant de l'auteur, qui s'autorise parfois une certaine prise de recul, permet à chaque lecteur de faire sa propre analyse et de tirer les conclusions qu'il souhaite.
