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Critique de SophieLesBasBleus


De retour d'un congé maternité, Bérénice Barbaret-Duchamp se voit peu à peu "placardisée" dans l'agence de communication où elle est cadre. Oh ! Rien de tonitruant, rien d'explicite. Mais une mise à l'écart insidieuse qui la force à s'interroger sur la place qu'elle occupe réellement. de place elle n'en occupe guère, justement, car habituée à toujours se situer en retrait, estompée, presque effacée, aussi bien dans son couple, dans son travail que dans toutes les situations de sa vie. Dans une société fondée sur la capacité à se montrer, à apparaître autant qu'à paraître, Bérénice est de celles que l'on oublie, dont on néglige les paroles et les actes, trop discrets. Une formation portant sur la voix joue le rôle de déclencheur et lui fait prendre conscience de cet état de latence, de demi-sommeil dans lequel elle se trouve. Entre l'authenticité et le clinquant superficiel, il s'agit de choisir la valeur qui lui est fondamentale.
La forme choisie par l'auteur pour raconter l'éveil du personnage a, en ce qui me concerne, amoindri l'intérêt que le sujet pouvait générer. le tutoiement par un narrateur dont on suppose qu'il est Bérénice elle-même me semble tenir du procédé davantage que d'un choix signifiant. Très sincèrement, je me suis ennuyée à cette lecture qui n'a pas fait surgir la moindre émotion chez moi. Il m'a semblé que le roman enfonçait des portes ouvertes : oui, notre société (et le secteur de la communication plus spécifiquement peut-être) se trompe de valeurs ; oui, l'individu dans ce qu'il a de remarquable est gommé au profit de l'image ; oui, la pureté des sentiments, des réactions, des personnes, est mise à mal par les mensonges nécessités parla réussite sociale ; oui, enfin, la tentation de faire tomber les masques empoigne souvent ceux qui subissent... L'histoire de Bérénice dit tout cela. What else ?
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