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Critique de mollymonade


Le début années 70 a été pour certains une parenthèse enchantée de liberté totale, une fête permanente. Mais qu'en est-il pour leurs enfants ?
Né en 1969, Simon, un fils de hippies parisiens, a grandi comme il a pu, le plus souvent seul, délaissé par des parents bien trop jeunes, totalement immatures et trop centrés sur eux-mêmes pour être capables de s'occuper d'un enfant. Ils s'éclatent, boivent, se droguent et négligent totalement leur progéniture. D'ailleurs, la mère ne tarde pas à disparaitre et le père laisse volontiers son petit à la charge des autres : à la grand-mère, à une méchante allemande ou encore dans des fermes communautaires. Pas vraiment le paradis peace and love pour Simon… Et tout ça de la faute à qui ? Pas à Voltaire, bien sûr, mais à à Mick Jagger qui a si bien envahi la tête de sa mère qu'elle a totalement perdu pied.
A l'âge adulte Simon demeure profondément marqué par ces années chaotiques qui l'ont fragilisé en le laissant hypersensible, facilement angoissé, toujours un peu paumé et affectent ses choix de vie.
Dans ce roman qui fait alterner des souvenirs d'enfance (réels) avec des épisodes (fictifs?) de sa vie amoureuse, Cyril Montana ne dénonce rien, mis à part les dérives d'une sexualité trop décomplexée, il ne juge pas, ne généralise pas et surtout ne renie pas ses parents. Il livre simplement son vécu. Son livre n'a pas été écrit dans un esprit revanchard, il est même plein d'amour et c'est qui le rend extrêmement touchant.
Je suis sortie un peu frustrée de cette lecture que j'ai trouvée trop brève. J'aurais aimé que l'auteur en raconte un peu plus sur son enfance hors norme mais apparemment, il n'a pas souhaité broder ou inventer de faux souvenirs, il n'évoque que ce que sa mémoire a bien voulu lui restituer.


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