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Critique de fanfanouche24


Une lecture fort intéressante, mais avec un ressenti mitigé en comparaison de mon premier texte lu de cette auteure, offert et défendu par une amie babéliote, qui se reconnaîtra....
Il s'agissait de "L'Idée ridicule de ne plus jamais te revoir" (2015), qui m'avait transportée...

Il est aussi juste de préciser que la lecture ne peut être comparable, les thématiques étant complètement autres......
La narratrice, Soledad, la soixantaine "pimpante", est commissaire d'exposition; elle prépare une manifestation autour des "écrivains maudits"...C'est ce qui a capté mon attention plus fortement...

Soledad en pleine préparation effervescente de cette exposition se fait quitter par son amant, qui rejoint sa jeune épouse pour lui faire un
enfant. Pour se venger et le rendre jaloux, elle "s'offre" un escort boy, jeune homme très beau, Adam... S'ensuivra une relation trouble et volcanique... de là, moult réflexions et constatations aussi rageuses que lucides sur le vieillissement des femmes, la hantise de ne plus séduire, de ne plus faire l'amour, de plus être TOUT pour un homme, d'autant plus lorsqu'on vient d'avoir 60 ans, et que l'on n'a pas eu d'enfants...

Même si ces thèmes sont récurrents et poignants, mon attention a été attirée par le passé de la narratrice, enfance massacrée par l'abandon paternel et une mère toxique, maltraitante...Enfance partagée et supportée grâce à sa jumelle, Dolores... qui depuis, à cause d'un délire et chagrin d'amour est en institution psychiatrique...
Longtemps Soledad a eu peur , elle-même, de sombrer comme sa soeur dans la folie... deux prénoms prédestinés entre Soledad et Dolores, entre Solitude et Douleur !!...

Soledad a cumulé les histoires d'amour avec des hommes toujours plus jeunes... sans créer vraiment et durablement une vie de couple... encore moins une cellule familiale... En carence d'amour depuis cette "fausse enfance" , elle se rendra compte mais trop tard, que sa demande envers l'autre est trop exigeant, insatiable; qu'ainsi, elle a fait fuir son premier amour, Pablo....

En contrepartie, elle exerce un métier culturel qui la passionne ... comme cette préparation d'exposition sur les "écrivains maudits"... [ de nombreux que j'ai découverts...Comme Maria Lejarraga, Pedro Luis de Gàlvez, etc.] où il encore et toujours question d'Amour , de passions contrariées, et des rapports complexes entre les hommes et les femmes !

"A présent que Soledad y pensait, presque toutes les histoires de ses maudits avaient quelque chose à voir avec le besoin d'amour, avec l'abîme du désamour, avec la rage et la gloire de la passion. L'amour faisait et défaisait L Histoire, mobilisait les volontés, désordonnait le monde. Elle devrait changer le titre de l'exposition. Ce serait mieux de l'appeler Fous d'amour. Fous d'aimer. Fous à lier." (p. 105)
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