AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pecosa


Lola Montez , Irlandaise comme son pseudonyme ne l'indique pas, (Eliza Rosanna Gilbert pour l'Etat civil), fut une célèbre demi-mondaine, danseuse « exotique » aux talents contestables, maîtresse du royal Louis Ier de Bavière qui la fit comtesse de Landsfeld. Hélas, comme dans un roman réaliste, elle termina ses jours seule, désargentée et malade. Célèbre pour sa beauté, elle aurait inspiré à Arthur Conan Doyle le personnage d'Irène Adler. Au cinéma, Yvonne de Carlo dirigée par George Sherman et Martine Carol par Max Ophüls lui prêtèrent leurs traits.

Influenceuse avant l'heure, Lola Montez livra en 1858 tous ses secrets de beauté dans un ouvrage qui connut le succès de chaque côté de l'Atlantique. 165 ans plus tard, les tutos de la belle Lola n'ont pas pris une ride, car la Grande Horizontale, adepte d'une vie saine, était férue de produits naturels. Pour Lola Montez, ni nourriture grasse, ni laisser-aller du côté de l'hygiène, pas plus que de blanc de céruse ni de plâtre: « Si Satan a jamais été un agent direct pour induire la femme à gâter ou déformer sa beauté, ce doit avoir été en la poussant à se servir de peinture et de poudre. Rien n'écrit « la mort ». d'une façon plus transparente sur le visage de la beauté que cette pratique ridicule et coupable. Les dames devraient savoir qu'elles abîment infailliblement leur teint et qu'elles détruisent la beauté naturelle de la face humaine. »

L'ouvrage est plaisant à lire, Lola qui a beaucoup voyagé aime parler des différents critères de beauté dans le monde (et dans la dernière partie à travers les âges), et livre bien volontiers ses petits conseils pour chaque partie du corps. Certaines recettes sont toujours d'actualité, d'autres farfelues ( comme celle donnée par une vieille actrice de Gibraltar pour lutter contre les cheveux gris, avec de l'oxyde de bismuth, du blanc de baleine et du lard de porc!). Mais tous ces précautions furent inutiles puisque Lola Montez, syphilitique, décéda à 39 ans d'une pneumonie. Jeune pour toujours.
Commenter  J’apprécie          634



Ont apprécié cette critique (61)voir plus




{* *}