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Critique de Aline1102


Marilla et Matthew Cuthbert sont frère et soeur et vivent ensemble dans leur domaine de Green Gables à Avonlea. Mais Matthew se fait vieux et les Cuthbert décident d'adopter un jeune orphelin qui pourra aider aux travaux de la ferme. Marilla charge donc l'une de ses connaissances, Mme Spencer, de lui ramener un jeune garçon de l'orphelinat.

Un soir, Matthew se rend a la gare de Bright River chercher le petit orphelin... qui se révèle être une fillette aux cheveux roux et à la langue bien pendue! Matthew décide de quand même amener la petite à Green Gables et, pendant le trajet, tombe peu à peu sous le charme de la petite fille. Il s'imagine déjà la garder à Avonlea, auprès de Marilla et de lui-même.

Mais Marilla n'est pas tout à fait d'accord: une petite fille ne leur sera d'aucune utilité. Sa première réaction est de se rendre chez Mme Spencer avec Anne afin de comprendre comment une telle erreur a pu se produire.

Arrivée chez Mme Spencer, Marilla commence par demander s'il serait possible de renvoyer Anne à l'orphelinat. Mais leur hôte a une meilleure idée: l'une de ses voisines cherche justement une petite orpheline qui pourrait l'aider à s'occuper de ses enfants. Epouvantée par la personnalité de cette femme et, surtout, émue par le passé difficile d'Anne, Marilla revient sur sa décision et décide de garder la petite fille à Green Gables.


Magnifique histoire, d'une poésie presque inégalée. Chaque phrase de l'histoire d'Anne et des Cuthbert nous emmène dans un monde merveilleux, où la beauté de la nature environnante se mêle à l'imagination florissante de la petite orpheline pour produire le plus délicieux des classiques pour enfants.

D'autres éléments font de "Anne... la maison aux pignons verts" un magnifique récit. Tout d'abord, la gentillesse des habitants d'Avonlea est absolument étonnante. Tous deviennent familiers au cours de la lecture, presque comme des vieux amis, et l'on finit par s'attacher à cette petite communauté. Ensuite, chaque saison de l'année et chaque heure de la journée semble magique à Avonlea: Anne elle-même affirme aimer les matins et les soirs, l'hiver et l'été; et son enthousiasme devient peu à peu contagieux. On se prend à aimer le gel lorsque les arbres blanchis par le froid sont décrits par l'auteure; et on soupire après l'été lorsque les magnifiques couchers de soleil d'Avonlea sont dépeints comme embrasant tout le ciel de couleurs merveilleuses.

Anne elle-même est une petite fille qui fait rêver le lecteur: on voudrait tous avoir eu son enfance, non pas pour son séjour à l'orphelinat, mais pour la facilité avec laquelle elle semble atteindre le bonheur. Anne s'émerveille de tout et voit le bon côté de toutes choses même si elle est parfois désespérée et pleure alors toutes les larmes de son corps. Car cette petite diablesse aux cheveux roux ressent les choses comme personne: les plus petits bonheurs la transportent au septième ciel, alors que les petits malheurs la plongent dans le désespoir le plus profond. Comme la petite Alice de Lewis Carroll, Anne est l'enfant que nous aurions tous voulu être, tant sa personnalité semble idéale malgré quelques bêtises mémorables (le gâteau au liniment et les cheveux verts sont mes préférées!).

"Anne... la maison aux pignons verts" est l'un de ses romans incontournables, de ceux que l'on peut lire cent fois sans jamais se lasser ni de l'histoire ni des personnages qui la composent.
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