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Critique de jffremaux


Le récit se déroule dans un fortin français du sud Maroc en 1932. On se souviendra au passage que la "pacification du Maroc " de 1904 à 1932 a fait plus de 100 000 morts. Mais pas de combats ou de batailles dans ce roman, plutôt le désert des tartares où un jeune lieutenant de la coloniale, pour tromper son ennui, va s'amouracher d'une gamine arabe de moins de quinze ans, tout en la payant comme une prostituée. Mais, parfait exemple de la coloniale, il ne voit pas malice dans sa situation et reste un coeur pur, ouvert à l'autre et surtout à ces populations arabes miséreuses, incultes, et surtout soumises, ceux que l'on appelle alors "les vaincus". Notre lieutenant va se retrouver pris entre l'incompréhension, la vulgarité et la violence des militaires français et le mépris et la révolte rentrée des autochtones. S'il souhaite emmener cette jeune fille avec lui, il le fait comme il le ferait avec une boniche, et son refus de participer à une opération militaire ne va pas jusqu'à démissionner de son corps. Il n'y a pas de morale à cette histoire et seul l'artiste aristocrate s'en sort grâce à son cynisme le plus total. le roman peut sembler touffus de prime abord mais c'est pour vous emmener dans les méandres les plus intimes des raisonnements et des sentiments des personnages. Ecrire une telle description de la mesquinerie méprisante de la France coloniale au Maghreb en 1932 a du demander beaucoup de courage à l'auteur.
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