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Critique de montmartin


Barbara Jean, Odette et Clarice, les trois amis d’enfance afro-américaines dont nous avions fait la connaissance dans « les suprêmes » sont maintenant au début de la soixantaine.

Odette une silhouette rondelette, une tendance à parler beaucoup et surtout elle a hérité de sa mère la faculté de voir les morts et de discuter avec eux. Elle possède une grande réserve de cannabis et cela risque de poser des problèmes à James son mari policier.

Barbara Jean, elle a été la plus jolie fille, c’est une ancienne alcoolique, sa mère était une pute, elle incarne l’élégance et la perfection, elle est la gentillesse même.

Clarice, une musicienne extraordinaire, elle enregistre des disques et donne des concerts dans tout le pays, pour calmer ses nerfs elle fait des parties de jambes en l’air avec Richmond son ex-mari.

Pink Slipper est la seule taverne en ville ou l’on peut entendre du blues digne de ce nom. Forest a transformé cette ancienne salle de bouge en une salle de concert respectée. C’est là que réapparaît, quarante ans plus tard, El Walker, quatre-vingts balais, chanteur de blues, il fait corps avec sa guitare Ruthie et son retour va raviver bien des souvenirs et rouvrir des plaies jamais véritablement refermées.

Edward Kinsley Moore nous délivre un roman plein d’humour et de tendresse, les vivants et les morts se réunissent pour nous jouer la musique de l’amitié, du pardon, de la tolérance, de l’absence du père, cette partition est portée par une écriture imagée, drôle et réjouissante à l’image de ces trois personnages attachants, des femmes solides, énergiques dont l’amitié est inébranlable et que le lecteur ne peut qu’aimer. Les personnages secondaires sont tout aussi savoureux, laissez-vous emporter par le blues une musique d’une infinie tristesse et dont les paroles sont pourtant joyeuses à l’image de ce magnifique roman.

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