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Critique de Calimero29


Comment ai-je pu passer, jusqu'à présent, à côté de cet auteur dont c'est le 9ème roman et de la maison d'édition Michel de Maule que je ne connaissais même pas de nom? En fait, j'ai été attirée par le prénom Louise, au charme désuet qui m'évoque mes aïeules.
Le roman démarre par la passion qui surgit entre Louise, jeune postière à Saint Germain des Prés, pleine de vie, pétillante, jolie et Arnaud, gynécologue réputé, la cinquantaine, marié depuis 25 ans, deux enfants. Contrairement à ce que l'on pourrait attendre d'une telle situation, Arnaud avoue vite la vérité à son épouse, la quitte pour vivre avec Louise. Et soudain, c'est le drame.
Pour Arnaud, Louise, c'est la promesse de la liberté, de l'abandon d'une vie calme et rassurante mais ennuyeuse et monotone, c'est quitter un milieu où les conventions étouffantes tiennent lieu de tendresse.
Tout se passe à Paris et plus particulièrement à St Germain des Prés, propice à de nombreuses références littéraires, picturales et musicales (je suis d'ailleurs persuadée que je suis passée à côté de nombre d'entre elles); Paris est un personnage à part entière qui s'adapte aux humeurs de Louise et d'Arnaud : tantôt gai, primesautier, lumineux, vivant, amical, tantôt sombre, gris, sale, menaçant.
Ce roman, sorte de tragédie des temps modernes, nous saisit au moment où on s'y attend le moins, le jour de la fête de la musique, symbole de gaîté et de joie. A partir de ce point de bascule, le récit devient tendu, âpre et nous tient en haleine jusqu'à la fin surprenante.
J'ai aimé le style de l'auteur très pictural, sensuel, poétique qui nous rend les décors, les odeurs, les couleurs très visuels, très présents. J'ai aussi aimé la façon qu'il a de bousculer son/sa lecteur/trice et de maintenir une tension terrible jusqu'à la fin.
Une très belle découverte qui me donne envie de faire un petit bout de chemin avec Edouard Moradpour en découvrant ses oeuvres précédentes.
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