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Critique de Roadreader


Après la lecture du premier volume de cette saga de dark fantasy, qui fût un régal, je ne pouvais pas attendre très longtemps avant de me replonger dans l'univers sombre et violent de Richard Morgan, las, la déception fût à la hauteur de mes attentes tellement la lecture de ce second opus de terre de héros fût laborieuse. À noter que la quatrième de couverture, qui se concentre sur Ringil en occultant les deux autres personnages, n'aide vraiment pas à se faire une idée de l'intrigue et se révèle mensongère.

Le problème tient en deux choix qu'a fait l'auteur et qui sont malheureusement courants dans l'écriture de saga fantastique. le premier est que l'auteur a réécrit le tome un sans ajouter d'éléments nouveaux qui relanceraient l'intérêt pour son univers. Les trois personnages principaux vivent leurs aventures séparément et une sombre menace diffuse se présage à l'horizon. Archeth doit à nouveau convaincre son empereur décadent que cette menace pourrait signifier la fin de la civilisation tandis qu'Egar enquête sur des compatriotes qui se retrouvent embrigadés par la religion principale. Son arc est le plus intéressant à suivre même si les révélations restent prévisibles. L'auteur a du mal à mettre en avant la lutte de pouvoir entre l'empire, l'église et la ligue et forcément cela se ressent sur l'intérêt que l'on prend à suivre ses intrigues diluées qui se révéleront assez basiques au final.

Et Ringil dans tout ça ? Et bien le grand guerrier amateur de torses poilus et d'empoignades virils, dans tous les sens du terme, est à nouveau exilé. Son parcours est le plus introspectif des trois personnages mais également le plus laborieux à suivre. Il soliloque avec des entités divines et magiques, et même un peu plus que cela, sans que cela n'apporte grand-chose à son personnage et sa psychologie, à part une puissance magique sortit un peu de nulle part, comme si son épée gigantesque n'était pas suffisante à faire de lui un ennemi redoutable. L'auteur tente de lancer une réflexion sur la notion de héros sans que cela ne porte ses fruits car trop timide et noyé dans des chapitres où l'onirisme sombre le dispute à l'ennui. Les dialogues où Ringil envoie paître l'empereur et les conventions sociales restent toujours aussi plaisant à suivre mais sont beaucoup trop rares pour constituer un élément principal de l'intrigue.

On se retrouve donc avec un tome un bis repetita sans éléments nouveaux significatifs qui permettraient d'enrichir l'univers. Mais qui plus est ce second volume n'est qu'une longue introduction au troisième et dernier volume de la saga, second choix qui handicape ce volume. le choix de l'auteur d'en faire une trilogie a dû s'imposer suite au succès du premier livre mais cela fait de cet opus un tome bâtard victime d'un surplace narratif, de longueurs fatales au rythme de lecture et globalement d'une faiblesse au niveau de la mise en place des enjeux.

Reste à voir comment l'auteur parviendra à conclure sa saga dans le troisième volume même s'il me faut bien reconnaître que mon intérêt pour son univers s'est effrité à la lecture de ce second volume poussif.
Lien : https://culturevsnews.com/20..
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