>
Critique de LoupAlunettes
Quelle aventure nous attendra avec " La chemise d'une femme heureuse"?
La 1ère de couverture est amusante mais conservera son mystère: une dame d'une bonne société s'empiffrant de pâtisseries et bonnes choses de la vie.
Un galant homme, assis juste en face d'elle, nous donnera l'air peut-être d'être sérieusement ignoré ou classé dans les faibles priorités.
Cette beauté ronde et pleine d'appétit profite t-elle bien de tous les avantages de la vie (d'une bonne conversation par exemple, lorsqu'elle est peut être bien accompagnée)?
Que nous dit le livre?
" ...le roi Georgieporgie XIII fondait comme le fromage d'une fondue suisse chaque fois que la pensée de la reine Annabellastella effleurait son esprit..."
De toutes évidences, il ne lui veut que du bien. Et même d'avantage.
Et pourtant...
" elle ne voulait pas qu'il la touche, ils n'avaient pas d'enfants, car tout le monde sait, et même les plus petits, qu'il faut quand même se toucher, se caresser aussi et faire d'innombrables bisous pour fabriquer des bébés..."
Mince. Ils sont mariés.
Notre pauvre personnage Georgieporgie aurait à priori bien envie de poursuivre sa propre histoire, de la conforter au moins de quelques bisous tendres et prometteurs.
L'union Anabellastella-Georgieporgie ne serait-il qu'un mauvais trait d'union?
Les contes nous promettent des mariages heureux mais nous savons à présent avec la connaissance de la grande Histoire du monde que princes et princesses ne se choisissent pas toujours.
Est-ce de cela dont il est question?
L'auteure Suzie Morgenstern nous confiera que notre reine a la migraine ce soir et tous ceux du reste de la semaine. Annabellastella est déprimée.
Pauvre enfant.
Que lui faudrait-il pour égayer son coeur gros?
Une bonne pâtisserie? Apprendre le tricot?
Tout en nous divertissant, l'auteure ne colorera ni d'édulcorera pas tous les faits:
" ...vous divorcez, mon roi.
Vous vous assurez qu'elle ait tout ce qu'il faut, mais vous vous en lavez les mains. Vous avez assez souffert comme ça..."
Cela ressemble à une comédie de théâtre et les dialogues nous régalerons. "... mais, mon ami, je ne souffre pas, moi. Moi, je jouis de la vie! J'aime l'air, j'aime l'eau, j'aime le ciel et la terre et tout ce qu'elle contient. C'est ma femme qui souffre. On ne se débarrasse pas d'un être aimé..."
Les illustrations de Batia Kolton sauront nous dérider sérieusement ( vous aimez les oxymores? Nous venons de faire un oxymore), offrant de la caricature humoristique de personnages et dédramatisant cette tragédie familiale qui aurait bien besoin, selon les spécialistes du roi, de magie ou de manières fortes pour résoudre ce problème épineux.
Que faudrait t-il pour sauver la reine?
Nous ne l'aurions pas deviné seul: une chemise de femme heureuse, selon le médecin.
Mais qu'est-ce que cela?
Le roi fera et ratissera son royaume afin d'emprunter la chemise d'une femme épanouie...
La double lecture absurde et cynique devrait satisfaire tous les publics et les faire sourire.
Comme quoi, une chemise de femme heureuse, sans doute que cela marche et que c'est aussi communicatif.
Le livre-CD sera à réserver à un jeune public familier du second degré et à même de profiter du profil brossé par Susie Morgestern de la complexe nature féminine, dont on préfère rire ensemble, de la soumise à l'éternelle insatisfaite.
À côté de la drôlerie, ce conte sera pourtant émouvant ( vous verrez pour la fin), nous raisonnant sur l'amour, le mariage, les gens qui se choisissent et se reconnaissent ( avec ou sans chemise).
La 1ère de couverture est amusante mais conservera son mystère: une dame d'une bonne société s'empiffrant de pâtisseries et bonnes choses de la vie.
Un galant homme, assis juste en face d'elle, nous donnera l'air peut-être d'être sérieusement ignoré ou classé dans les faibles priorités.
Cette beauté ronde et pleine d'appétit profite t-elle bien de tous les avantages de la vie (d'une bonne conversation par exemple, lorsqu'elle est peut être bien accompagnée)?
Que nous dit le livre?
" ...le roi Georgieporgie XIII fondait comme le fromage d'une fondue suisse chaque fois que la pensée de la reine Annabellastella effleurait son esprit..."
De toutes évidences, il ne lui veut que du bien. Et même d'avantage.
Et pourtant...
" elle ne voulait pas qu'il la touche, ils n'avaient pas d'enfants, car tout le monde sait, et même les plus petits, qu'il faut quand même se toucher, se caresser aussi et faire d'innombrables bisous pour fabriquer des bébés..."
Mince. Ils sont mariés.
Notre pauvre personnage Georgieporgie aurait à priori bien envie de poursuivre sa propre histoire, de la conforter au moins de quelques bisous tendres et prometteurs.
L'union Anabellastella-Georgieporgie ne serait-il qu'un mauvais trait d'union?
Les contes nous promettent des mariages heureux mais nous savons à présent avec la connaissance de la grande Histoire du monde que princes et princesses ne se choisissent pas toujours.
Est-ce de cela dont il est question?
L'auteure Suzie Morgenstern nous confiera que notre reine a la migraine ce soir et tous ceux du reste de la semaine. Annabellastella est déprimée.
Pauvre enfant.
Que lui faudrait-il pour égayer son coeur gros?
Une bonne pâtisserie? Apprendre le tricot?
Tout en nous divertissant, l'auteure ne colorera ni d'édulcorera pas tous les faits:
" ...vous divorcez, mon roi.
Vous vous assurez qu'elle ait tout ce qu'il faut, mais vous vous en lavez les mains. Vous avez assez souffert comme ça..."
Cela ressemble à une comédie de théâtre et les dialogues nous régalerons. "... mais, mon ami, je ne souffre pas, moi. Moi, je jouis de la vie! J'aime l'air, j'aime l'eau, j'aime le ciel et la terre et tout ce qu'elle contient. C'est ma femme qui souffre. On ne se débarrasse pas d'un être aimé..."
Les illustrations de Batia Kolton sauront nous dérider sérieusement ( vous aimez les oxymores? Nous venons de faire un oxymore), offrant de la caricature humoristique de personnages et dédramatisant cette tragédie familiale qui aurait bien besoin, selon les spécialistes du roi, de magie ou de manières fortes pour résoudre ce problème épineux.
Que faudrait t-il pour sauver la reine?
Nous ne l'aurions pas deviné seul: une chemise de femme heureuse, selon le médecin.
Mais qu'est-ce que cela?
Le roi fera et ratissera son royaume afin d'emprunter la chemise d'une femme épanouie...
La double lecture absurde et cynique devrait satisfaire tous les publics et les faire sourire.
Comme quoi, une chemise de femme heureuse, sans doute que cela marche et que c'est aussi communicatif.
Le livre-CD sera à réserver à un jeune public familier du second degré et à même de profiter du profil brossé par Susie Morgestern de la complexe nature féminine, dont on préfère rire ensemble, de la soumise à l'éternelle insatisfaite.
À côté de la drôlerie, ce conte sera pourtant émouvant ( vous verrez pour la fin), nous raisonnant sur l'amour, le mariage, les gens qui se choisissent et se reconnaissent ( avec ou sans chemise).
