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Critique de sylviedoc


Mon quatrième roman de Liane Moriarty, et je ne retrouve décidément pas la saveur des premiers. Déjà le précédent, "Un peu, beaucoup, à la folie" m'avait un peu laissé sur ma faim (et pourtant il y était question d'un barbecue), mais là, j'en sors carrément un peu "en manque", non pas de drogue, mais du divertissement que j'espérais trouver dans ces 500 pages. Oh, je ne me suis pas ennuyée, loin de là, mais il m'a manqué du sel, des épices, comme dans un plat qu'on avait déjà mangé mais dont on ne retrouve pas la saveur appréciée lors de la première dégustation.
J'ai mauvaise grâce à me plaindre, parce que les neuf "curistes" de Tranquillum House ont connu pires privations que moi, entre interdiction de parler, de se regarder, de lire (quelle horreur!!!!), et jeûne ensuite, alors qu'ils ont payé une fortune pour cette retraite. Je pense que je me serais rebellée très vite, d'ailleurs c'est un des aspects qui m'a surpris dans l'histoire : neuf personnes raisonnablement intelligentes, aux compétences diverses mais se situant plutôt dans la fourchette haute par rapport à l'humain lambda, qui subissent des traitements totalement différents de ce qu'on leur avait vendu pour ce séjour censé leur apporter bien-être et détente. Et qui vont mettre vraiment longtemps à réagir, alors que j'aurai explosé dès la première soirée ! Mais ce n'est qu'un des aspects peu crédibles de l'histoire. La directrice de l'établissement, Masha, est une ancienne cadre sup overbookée qui a connu une expérience de mort imminente et s'est reconvertie après dans le bien-être. Présentée comme une personne autoritaire, en surpoids et peu empathique au début, elle se métamorphose en gourou charismatique à la beauté insolente, et en grande spécialiste des thérapies innovantes. Comment ? On n'en saura pas grand-chose, même si on comprend assez rapidement qu'elle est plus une apprentie-sorcière qu'une thérapeute.
Quant aux autres personnages, ils ne sont pas tous de parfaits étrangers entre eux : trois font partie d'une même famille, et deux sont en couple. Les autres sont : une ancienne célébrité du "footy", (un mix entre foot et rugby spécifique à l'Australie), une auteure de roman à l'eau de rose en dépression parce que sa dernière production est refusée par son éditeur, un avocat gay spécialisé en droit de la famille et une mère de quatre fillettes submergée depuis l'abandon de son mari pour une plus fraîche.
Les interactions entre eux sont intéressantes parce qu'évolutives, des alliances se nouent, des personnes qui paraissaient très superficielles se révèlent finalement plutôt tourmentées, et chacun va effectivement se "transformer", comme promis sur la brochure du centre. Il y a des passages assez drôles, et quelques moments de tension agréables, mais j'en aurai aimé plus. le personnel de Tranquillum House aurait pu être mieux exploité, là son rôle est très secondaire. La fin m'a donné l'impression que l'auteure ne savait plus trop comment conclure, du coup on a une flopée de très courts chapitres sur chacun des personnages
Cependant j'ai lu ce petit pavé sans déplaisir, en alternance avec une autre lecture plus sombre, il a donc rempli son office de distraction. C'est une petite gourmandise sans prétention, il ne faut pas en attendre trop, et comme ça on n'est pas déçu ! Je vais attendre un bon moment avant de reprendre un roman de Liane Moriarty en main, et j'espère retrouver le ton qui m'avait plu à la lecture du "Secret du mari" la prochaine fois !
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