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Critique de Pancrace


« Tu es le seul régisseur de France à avoir travaillé avec autant de vedettes de ce bas monde dans ton isoloir de l'Olympia, l'un des rares à nous connaître mieux que nos mères. Fais-en quelque chose, parle, écris, souviens-toi… »

Il l'a fait et je viens de lire… Un chemin de vie avec un boulevard d'étoiles jonchés d'anecdotes.
C'est passionnant et croustillant mais c'est peut-être un peu trop tard. Doudou est né le 08 janvier 1930, comme mon père ! Il y a des clins d'oeil dans la vie où lorsque la paupière se relève se cache une goutte de nostalgie surtout que je l'imagine bien le Doudou avec la même clope au bec débitant les mêmes mots que mon paternel avec la même gouaille de parigot-tête-de-veau.
Trop tard, disais-je. Mais est-ce important pour faire une tournée « Only you » avec les Platters, pour retrouver Johnny pré-Sylvie, pour éternuer dans les plumes de Joséphine Baker qui n'avait pas pu les piquer à Piaf vu sa taille de moineau.
Bien sûr il y a des « gens » que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Non, pas Aznavour, ni Brel, ni Bécaud, ni même Polnareff. Quoique, on oublie si vite !
Je pense à Eddie Constantine, Félix Marten, Paul Anka ou Pia Colombo dont Doudou nous gratifie de quelques-unes de leurs mésaventures cocasses.
En fait ce bouquin m'a expédié à l'âge d'or de mes parents, et c'est bon de me remémorer en culotte courte à la dernière de Piaf ou au concert de Pierre Perret qui nous faisait bien marrer.
Pour mon époque à moi, il faut aller à la fin du bouquin où Doudou a consigné toutes les programmations de l'Olympia de 1954 à 1979 et là mes amis, j'en ai encore les poils debout de ce concert du 17 décembre 1973 où Rory Gallagher avait chanté de sa voix rocailleuse ses blues-rock électriques aux solos de guitare endiablés durant plus de trois heures lors de sa tournée « Tattoo'd lady ». Bearded baby, they're my family…
Oui, c'était ma famille comme Tom Waits, Lloyd Cole, Steely Dan ou Kid Créole, bien après que Dalida me parle d'amour et me redise des choses tendres que j'étais tout juste prêt à entendre…
Avec le temps va, tout s'en va, comme chantait Ferré que je n'ai jamais aimé.
Ma foi, ce bouquin c'est un concentré de frissons, chacun y retrouvera sa madeleine avec du beurre dedans où Doudou y relate un nombre considérable de révélations spontanées et franches de son époque avec tellement de charme et d'élégance que du coup, j'ai ressenti pleinement les émotions authentiques que ce personnage charismatique a vécu pendant 34 ans dans cette salle mille fois mythique.
Et puis, comme chante Barbara, si un jour ou peut-être une nuit on peut retourner au pestacle, lisez-le dans la queue, il pourrait vous ambiancer de velours rouge et de paillettes dorées.


Merci à la masse critique de Babelio de m'offrir la possibilité de découvrir cet ouvrage que je n'aurais peut-être pas rencontré et aux éditions de l'Archipel de me l'avoir adressé.




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