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Critique de Acoun


'Cause I was born to be blue …

Fin des années 30, pour illustrer son New deal, Roosevelt envoie des journalistes dans tout le pays à la recherche des gens du peuple...
C'est ainsi que deux ptits gars de la ville, Massey et Havens, envoyés au fin fond des Appalaches, débarquent dans la petite bourgade de Chance, dans le Kentucky, en quête d'un article et de photos qui relanceront leur carrière.
C'est là que Massey va flairer le scoop et que Havens va rencontrer l'amour, en la personne de Jubilee, une jeune femme à la peau bleue...

Ici le lecteur fait une pause, ajuste ses lunettes et vérifie qu'il a mal lu... En vain, point d'erreur, la donzelle est belle et bien bleue...
Pas plus de science-fiction que de soupe aux schtroumpfs, ce roman repose dur des faits réels : les bleus du Kentucky, victimes d'un anomalie génétique rare, la méthémoglobinémie ont réellement existé et leur histoire est passionnante.

Pour les gens de Chance, ces « ratons bleus » sont des diables, de maudits sorciers qui doivent être isolés, méprisés, punis, chassés... Havens découvre pour sa part une femme dont la beauté et la douceur l'envoûtent...
Habituée aux regards hostiles et dégoûtés de « ceux de la bonne couleur », Jubilee découvre le plaisir de séduire, d'être regardée comme une femme. Entre ces deux-là naît une attraction incontrôlable.

L 'Amour va-t-il avoir raison des différence ? Vont-ils se marier à la fin ? Oh là laaa, quel suspense !

Un premier roman qui mêle la tragédie vécue par cette famille différente à une romantique histoire d'amour. C'est à la fois un pamphlet contre la xénophobie et un message d'espoir et d'humanité.
On retiendra au passage la dénonciation d'une certaine presse en manque d'éthique et une évocation intéressante de la photographie et son pouvoir.

Si le sujet est passionnant et bien que le talent de Isa Morley pour nous montrer la nature foisonnante soit évident , il faut cependant admette que la lenteur et la platitude des dialogues dans la première moitié du roman peinent à nous tenir en haleine (peut être le style souffre-t-il de la traduction).

Fort heureusement, le récit décolle et la fin réussie laisse un agréable goût en bouche.
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